Dollar, euro et livre se stabilisent avec la fin du trimestre

AWP

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Vers 19h45 GMT, le billet vert évoluait dans des marges resserrées par rapport à la livre et à l’euro mais aussi à la plupart des devises. Seul le franc suisse reculait nettement face au dollar (-1,16%) et à l’euro (-0,95%).

Dollar, euro et livre ont retrouvé un semblant de calme vendredi à l’issue d’une folle semaine, à la faveur de consolidations liées à la fin du mois et du trimestre, mais le marché n’est pas pour autant stabilisé, préviennent les analystes.

Vers 19h45 GMT, le billet vert évoluait dans des marges resserrées par rapport à la livre et à l’euro mais aussi à la plupart des devises.

Seul le franc suisse reculait nettement face au dollar (-1,16%) et à l’euro (-0,95%) après l’annonce par la Banque nationale suisse d’une réduction de ses réserves de devises étrangères au deuxième trimestre, une première depuis plus de deux ans.

«Je ne m’attends pas à des mouvements significatifs» a expliqué Christopher Vecchio de DailyFX, pour qui ce dernier jour du mois et du trimestre n’était pas propice à de grands écarts, beaucoup de cambistes consolidant leurs positions en fin de période.

En outre, «ce qui s’est passé avec la Banque d’Angleterre incite les traders à faire une pause et peut-être à s’inquiéter davantage de ce qui va se passer dans les prochains mois».

La livre restait en hausse de plus de 7% par rapport à son plus bas historique atteint dans la nuit de dimanche à lundi, à 1,0350 livre pour un dollar.

Elle doit cette inflexion rarissime à l’engagement de la Banque d’Angleterre (BoE) de racheter des obligations d’Etat britanniques en circulation pour tenter de stabiliser le marché obligataire, dont la dislocation menaçait le système financier du Royaume-Uni.

Après s’être envolé jusqu’à 4,59% mercredi, le rendement des emprunts d’Etat britanniques à 10 ans ressortait à 4,09% vendredi, un taux toujours sensiblement supérieur à son niveau d’il y a une semaine.

«Le sterling n’est pas sorti d’affaires et aurait besoin que le gouvernement réduise le coût de ses mesures pour offrir un vrai soutien à la livre», a commenté Joe Manimbo, de Convera, dans une note.

Les cambistes anticipent déjà l’échéance du programme de rachats d’obligations de la BoE, le 14 octobre, qui pourrait ouvrir une nouvelle phase de tension.

Si elle a rencontré vendredi le patron de l’organisme public de prévision budgétaire britannique, l’OBR, pour tenter d’apaiser les marchés, la Première ministre Liz Truss n’a pas varié sur son plan de soutien à l’économie, dont le coût et le financement ont fait tiquer les investisseurs.

«Nous nous attendons à ce que le gouvernement présente des mesures d’économies» au sein de son projet de budget de moyen terme, fin novembre, «ce qui rassurerait les investisseurs étrangers qui ont fui les marchés britanniques cette semaine», a expliqué Samuel Tombs, de Pantheon Macroeconomics.

Pour autant, «il serait inconscient d’écarter le scénario d’une livre à parité avec le dollar», a-t-il prévenu, d’autant que la valeur de la devise britannique repose sur des anticipations des opérateurs qui voient le taux directeur de la BoE monter jusqu’à 6%, contre 2,25%, une hausse «improbable», selon l’analyste.

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