Le dollar de nouveau au sommet, hissé par les déclarations de membres de la Fed

AWP

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Vers 22h45, le billet vert avançait de 0,93% face à l’euro, à 0,9792. Il se rapprochait aussi d’un pic de 24 ans face au yen, touché fin septembre.

Le dollar caracolait de nouveau jeudi face à la plupart des devises, porté par une salve de déclarations de membres de la banque centrale américaine (Fed) toujours concentrés sur la lutte contre l’inflation moyennant des taux plus élevés, pour longtemps.

Vers 20H45 GMT, le billet vert avançait de 0,93% face à l’euro, à 0,9792. Il se rapprochait aussi d’un pic de 24 ans face au yen, touché fin septembre.

Pour Brad Bechtel, de Jefferies, cette appréciation du «greenback», l’un des nombreux surnoms du dollar, tient à une nouvelle série de discours et entretiens de banquiers centraux américains, qui «semblaient assez coordonnés quant à leur message». «Ils sont très très concentrés sur l’inflation et veulent continuer à remonter les taux jusqu’à ce qu’ils soient satisfaits» du rythme de progression des prix.

«Nous avons encore du travail», a affirmé le président de l’antenne de la Fed à Minneapolis, Neel Kashkari, jeudi. «Je ne souhaite pas de pause (dans le resserrement monétaire) avant d’avoir des preuves que l’inflation sous-jacente (hors énergie et alimentation) a atteint un vrai pic et, espérons-le, redescend. Nous en sommes loin.»

Les opérateurs parient plus que jamais sur une fourchette de taux de la Fed entre 4,50% et 4,75%, au moins, d’ici février. Ils accordent même désormais une probabilité de 20% à un taux à 5%, voire au-delà, selon le modèle de la Bourse CME.

Au diapason, les rendements obligataires se sont encore tendus jeudi. Le rendement des emprunts d’Etat américains à 2 ans, considéré comme plus représentatif des anticipations du marché en matière de politique monétaire que le taux à 10 ans, ressortait à 4,25%, non loin des 4,34% atteins fin septembre pour la première fois depuis 15 ans.

Des taux élevés attirent les investisseurs et tendent à profiter à la devise du pays concerné.

Le «buck», autre surnom du dollar, bousculait encore un peu plus la livre sterling, de nouveau en mauvaise position après une semaine de répit.

«Rien n’a été résolu» de la situation britannique, fait valoir Brad Bechtel. «Cela n’a rien de surprenant que la livre continue à baisser.»

L’effet de la décision de la Banque d’Angleterre (BoE) de racheter des obligations d’Etat en circulation pour stabiliser le marché obligataire semble s’amenuiser.

Le rendement des emprunts d’Etat britanniques à 10 ans a repris son ascension et atteint 4,24% jeudi, au plus haut depuis la journée historique du 28 septembre, marquée par l’intervention de la BoE.

Pour les économistes de Pantheon Macroeconomics, «les investisseurs devraient être rassurés par les mesures d’économie que le gouvernement (britannique) doit annoncer ce mois-ci», mais ils tablent néanmoins sur une livre autour de 1,05 dollar d’ici la fin de l’année, proche de son plus bas historique (1,0350 dollar), atteint le 26 septembre.

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