La livre toujours sous pression, crainte d’un Brexit dur

AWP

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Vers 21h, la devise britannique perdait 0,04% face à la monnaie unique, à 84,96 pence pour un euro, et reculait de 0,34% face au billet vert, à 1,3086 dollar.

La devise britannique reculait encore mercredi au lendemain d’une séance de forte baisse, avec le retour des craintes d’un Brexit dur tandis que l’euro se repliait face au dollar.

Vers 20H00 GMT (21H00 à Paris), la livre sterling perdait 0,04% face à la monnaie unique, à 84,96 pence pour un euro, et reculait de 0,34% face au billet vert, à 1,3086 dollar.

«La livre sterling creuse ses pertes alors que les acteurs du marché continuent de se concentrer sur la nouvelle incertitude liée au Brexit créée par l’engagement du Premier ministre britannique Boris Johnson à veiller à ce que la phase de transition du Brexit ne s’étende pas au-delà de 2020», observe Nick Bennenbroek de Wells Fargo.

Le responsable politique a ainsi fait resurgir les craintes d’une sortie de l’Union européenne (UE) sans accord, dommageable à l’économie britannique si la complexe négociation d’un traité de libre-échange n’est pas achevée à cette échéance.

Mercredi, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a estimé que l’absence d’accord (ou «no deal») sur la future relation entre l’UE et Londres aurait «plus d’impact sur le Royaume-Uni» que sur les Européens.

«Boris Johnson a mis un terme à la fête alors qu’elle venait juste de commencer» en décidant de «faire monter la température dans les négociations commerciales avec l’Union européenne», a ironisé Josh Mahony, analyste chez IG.

Cette situation annule de fait la forte hausse qui avait immédiatement suivi l’annonce des résultats jeudi dernier.

La devise britannique s’était alors envolée de près de 2% face à l’euro et au dollar. Elle est depuis retombée à ses niveaux du début de la semaine dernière, perdant notamment mardi en l’espace d’une séance plus de 1,5% face aux deux monnaies.

Par ailleurs, l’inflation au Royaume-Uni est restée stable à 1,5% en novembre comparé à octobre, un plus bas depuis fin 2016. Cela donne, selon les analystes, de la marge de manoeuvre à la Banque d’Angleterre, qui se réunit jeudi, pour baisser ses taux directeurs afin de soutenir l’économie britannique.

L’euro de son côté reculait de 0,30% face au dollar, à 1,1117 dollar.

La monnaie unique recule «malgré les données sur l’indicateur allemand IFO dépassant les attentes en décembre», souligne M. Bennenbroek. Selon ce baromètre, le moral des entrepreneurs allemands a progressé en décembre plus qu’attendu par les analystes sur fond d’optimisme du secteur manufacturier et des services.

Mais une autre donnée «a confirmé que l’inflation de la zone euro s’était maintenue à 1% en novembre, un niveau indésirablement faible qui maintient le risque d’une politique monétaire encore plus accommodante de la part de la Banque centrale européenne (BCE)», a-t-il ajouté.

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