La livre ploie face aux craintes sur la transition post-Brexit

AWP

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Vers 21h, la livre sterling perdait 1,55% face au billet vert, à 1,3126 dollar, et 1,60% face à la devise européenne, à 84,94 pence pour un euro.

La livre sterling reculait nettement face à l’euro et au dollar mardi, touchée de plein fouet par la volonté du Premier ministre, Boris Johnson, d’interdire toute extension de la période de transition du Brexit au-delà de 2020.

Vers 20H00 GMT, la livre perdait 1,55% face au billet vert, à 1,3126 dollar, et 1,60% face à la devise européenne, à 84,94 pence pour un euro.

La devise britannique souffrait, selon les analystes de ScotiaBank, d’un «blues d’après-scrutin».

«La large victoire des conservateurs aux élections législatives a donné au Premier ministre, Boris Johnson, une majorité forte et un mandat clair pour +faire avancer le Brexit+», rappellent les spécialistes.

Mais cela l’a aussi «encouragé dans une ligne dure en ce qui concerne les accords commerciaux que le Royaume-Uni doit établir avec l’Union européenne après la fin de la phase de transition», estiment-ils.

L’incertitude étant de retour, «les investisseurs sont en train de réévaluer la situation», avancent-ils.

Sitôt reconduit à la tête du gouvernement avec une écrasante majorité au Parlement, M. Johnson a de fait mis la pression sur Bruxelles mardi pour conclure au plus vite un accord commercial après le Brexit, le 31 janvier.

Faisant resurgir les craintes d’une sortie sans accord dommageable à l’économie britannique, il compte interdire toute extension au-delà de 2020 de la période de transition censée ménager le temps de discuter la future relation.

«Ceux qui pensaient qu’une forte majorité permettrait au Premier ministre d’adopter une approche patiente pour négocier le meilleur accord possible (de relations commerciales avec l’UE) ont été pris par surprise», a souligné Kit Juckes, analyste pour Société Générale.

Dans la foulée des résultats électoraux, la livre avait en effet bondi à des niveaux plus vus depuis mai 2018 face au dollar et depuis l’été 2016 face à l’euro, juste après le référendum sur le Brexit.

Fort de sa nouvelle majorité, Boris Johnson présentera vendredi à la Chambre des communes la loi d’application de l’accord négocié avec Bruxelles encadrant la sortie du Royaume-Uni de l’UE le 31 janvier.

Ce compromis de divorce prévoyait une période de transition jusqu’à fin 2020, prolongeable jusqu’à deux ans afin d’éviter une rupture brutale et chaotique pour l’économie si les deux parties n’arrivaient pas à conclure le complexe accord qui régira leur relation commerciale sur le long terme.

En l’absence d’informations économiques majeures, l’euro se stabilisait pour sa part face au billet vert, grappillant 0,04% à 1,1149 dollar.

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