La BNS a dégagé un bénéfice de 5,1 milliards

AWP

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D’avril à fin juin 2018, le résultat des positions en devises étrangères a bondi à 12,25 milliards, contre une moins-value de 5,15 milliards un an plus tôt.

Après un début d’année dans le rouge, la Banque nationale suisse (BNS) a renoué avec les chiffres noirs au premier semestre 2018. A la faveur de l’appréciation du franc et par conséquent de gains sur ses positions en monnaies étrangères, l’institut d’émission a dégagé un bénéfice de 5,11 milliards de francs, contre un montant de 1,22 milliard un an auparavant.

Alors que la BNS avait achevé le premier trimestre sur une perte de 6,8 milliards de francs, elle a bouclé le suivant sur un bénéfice de 11,96 milliards de francs, contre une perte de 6,88 milliards douze mois auparavant, ressort-il du rapport intermédiaire publié mardi par la banque centrale helvétique. D’avril à fin juin 2018, le résultat des positions en devises étrangères a bondi à 12,25 milliards, contre une moins-value de 5,15 milliards un an plus tôt.

Sur les six premiers mois de l’année, des revenus courants ont découlé du produit des intérêts pour 4,9 milliards de francs et des dividendes à hauteur de 2 milliards. L’évaluation des obligations et des actions a évolué de manière divergente. Le titres porteurs d’intérêts et les instruments sur taux d’intérêts ont essuyé une perte de 4,6 milliards, alors que ceux liés aux participations ont engrangé un gain de 1,8 milliard.

Les gains de change se sont quant à eux monté à 1,3 milliard de francs. Après six mois, le stock d’or de la BNS, qui est resté inchangé, a accusé une moins-value de 932,2 millions de francs, contre une plus-value de 345,8 millions à l’issue du premier semestre 2017. A fin juin, le kilogramme du précieux métal s’échangeait à 39’963 francs, contre 40’859 à fin 2017.

Bilan en repli

Le résultat des positions en francs s’est pour sa part inscrit à 988,3 millions, contre 943,9 millions douze mois plus tôt. Cette somme se compose pour l’essentiel des intérêts négatifs prélévés sur les avoirs en comptes de virement des banques commerciales, précise la BNS.

Fidèle à son habitude, l’institut d’émission ne manque pas de préciser que son résultat «dépend principalement de l’évolution sur les marchés de l’or, des changes et des capitaux». De ce fait, il est soumis à de fortes fluctuations et il n’est que «difficilement possible de tirer des déductions pour le résultat de l’exercice en cours», ajoute l’institut d’émission.

A fin juin, le bilan de la banque centrale helvétique se chiffrait à 836,27 milliards de francs, en recul de 7 milliards de francs par rapport au 31 décembre 2017. Le bénéfice semestriel s’entend avant l’attribution à la provision pour réserve monétaire.

Pour mémoire, la BNS a bouclé l’année 2017 sur un bénéfice record de 54 milliards de francs, grâce notamment à l’affaiblissement du franc et l’augmentation du prix de l’or. Selon la convention conclue à l’automne 2016 entre la Confédération et la BNS pour la période 2016-2020, le versement aux collectivités publiques est plafonné à 2 milliards de francs, pour autant que la réserve pour distributions futures atteigne 20 milliards.