Wall Street finit en baisse en attendant des données sur l’inflation

AWP

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Le Dow Jones cède 0,32% à 29’202,88 points, le Nasdaq lâche 1,04% à 10’542,10 points et l’indice élargi S&P 500 fléchit de 0,75% à 3’612,39 points.

La Bourse de New York a clôturé en baisse lundi, faisant une pause, dans un marché marqué par un jour férié et qui attend un chiffre crucial d’inflation plus tard dans la semaine.

L’indice Dow Jones a cédé 0,32% à 29’202,88 points, le Nasdaq, à dominante technologique, a lâché 1,04% à 10’542,10 points et l’indice élargi S&P 500 0,75% à 3’612,39 points.

«Les échanges ont plutôt été calmes bien que variables, en l’absence d’indicateurs majeurs, le marché obligataire étant fermé pour observer le jour férié de Columbus Day», résumaient dans une note, les analystes de Schwab.

Pour Adam Sarhan de 50 Park Investments, le marché faisait «une pause pour digérer les ventes massives des six dernières semaines en attendant des données très importantes, celles de l’inflation ainsi que le début de la saison des résultats d’entreprises».

Les investisseurs vont guetter en effet l’indice américain des prix à la production pour septembre prévu mercredi, celui des prix à la consommation jeudi et les ventes au détail vendredi.

L’indice CPI d’inflation devrait être encore supérieur à 8% en glissement annuel pour le septième mois consécutif.

Vendredi, il faudra aussi compter avec l’ouverture de la saison des résultats qui commence avec quatre des plus grands banques mondiales: JPMorgan, Citigroup, Wells Fargo et Morgan Stanley.

«Donc on a deux événements catalyseurs qui vont arriver cette semaine: l’inflation et les résultats de sociétés. Les investisseurs sont dans une attitude attentiste avant d’y voir plus clair sur l’évolution des prix et la santé des entreprises», a expliqué Adam Sarhan à l’AFP.

Du côté de la Réserve fédérale américaine (Fed), la vice-présidente Lael Brainard a averti dans un discours que «la politique monétaire serait restrictive pour quelque temps afin de s’assurer que l’inflation recule». Elle a aussi prévenu que la modération de la croissance économique due au resserrement des conditions financières n’était pas encore tout-à-fait visible.

Sur le marché des changes, le dollar gagnait encore du terrain face à l’euro, toujours dopé par l’emploi américain dynamique publié vendredi et par son statut de valeur refuge face aux craintes d’escalade dans la guerre entre la Russie et l’Ukraine.

Vers 20H30 GMT, le billet vert gagnait 0,40% face à la devise européenne, à 0,9705 dollar pour un euro, se rapprochant de son plus haut depuis 2002 atteint fin septembre à 0,9536 dollar pour un euro.

A la cote, sept secteurs sur onze, ont conclu dans le rouge, à commencer par l’énergie (-2,06%) alors que les cours du brut ont reculé, faisant une pause après le bond de 16% la semaine dernière (pour le pétrole américain WTI) causé par les coupes de production annoncées par l’Opep+.

Les technologies de l’information (-1,56%) et l’immobilier (-1,19%) étaient aussi en queue de peloton.

Légèrement dans le vert, le secteur industriel (+0,33%) et les produits de consommation (+0,29%) ont sauvé la mise.

Boeing a terminé en hausse de 1,63% à 131,90 dollars, les investisseurs saluant l’atterrissage du premier vol en Chine depuis 2019 de son 737 MAX avec la compagnie de Mongolie MIAT, un signe encourageant selon eux, alors que l’avion n’est toujours pas revenu dans le programme des vols des compagnies chinoises.

Plombant le Nasdaq, les actions des semi-conducteurs chutaient après de nouvelles mesures prises par Washington contre l’achat et la fabrication de ces composants par la Chine. Ces directives mettent des restrictions à l’exportation de puces utilisées dans l’intelligence artificielle notamment.

Nvidia a lâché 3,36%, AMD 1,08% tandis que Micron technology et Intel ont perdu plus de 2%.

L’humeur assombrie par les perspectives de hausses des taux et les risques géopolitiques avec la guerre en Ukraine a aussi pesé sur la croissance d’actions technologiques comme Microsoft (-2,13%).

Le constructeur de véhicules électriques Rivian a plongé de 7,28% à 31,48 dollars après la déconvenue d’un rappel volontaire de la quasi-totalité des 14.000 véhicules que le nouveau fabricant a produits, à cause d’un problème de direction, toutefois facile à réparer selon l’entreprise.

Paypal a dégringolé de 6,27% à 84,52 dollars, ayant reçu une volée de critiques par ses clients après que le service de paiements en ligne a affirmé qu’il allait infliger une pénalité de 2.500 dollars à ses utilisateurs publiant de fausses informations. Le groupe a reculé ce week-end indiquant qu’il n’avait pas l’intention de donner des amendes à ses usagers.

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