L’indice Nikkei de la Bourse de Tokyo, qui avait ouvert sur une note négative mardi à cause de la hausse du yen, s’est redressé pour finir en hausse de 0,09%, alors que la monnaie nippone changeait de direction et que d’autres places asiatiques étaient bien orientées.

A l’issue des échanges, le Nikkei des 225 valeurs vedettes a pris 20,73 points à 22.219,54 points.

L’indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau est au contraire resté ancré en zone négative, perdant 0,40% (-6,73 points) à 1.685,42 points.

Sur le volet des changes, le dollar, qui était tombé en dessous de la barre des 110 yens, est repassé au-dessus en fin de séance, à 110,06 yens, tout en restant cependant en-deçà de son niveau de lundi au moment de la fermeture de la place tokyoïte (110,60 yens). L’euro s’est relevé à 126,88 yens contre 126,28 yens.

«Les investisseurs s’inquiétaient de la hausse du yen en début de journée et vendaient des actions, mais quand les marchés chinois ont ouvert sur une tonalité positive, le Nikkei s’est relevé», a expliqué dans une note Okasan Securities.

Le Nikkei a réussi à rester proche de l’équilibre en dépit de la sévère chute des actions des opérateurs de télécommunications. Ces derniers ont été la cible de critiques du porte-parole du gouvernement, Yoshihide Suga, selon qui il y a de la marge pour baisser de 40% les factures des abonnés, ce qui, le cas échéant, rongerait à coup sûr les profits confortables desdits opérateurs et les dividendes des actionnaires.

Le titre du premier de ces prestataires de services mobiles, NTT Docomo, a dévissé de 4,00% à 2.820 yens, le deuxième, KDDI, de 5,21% à 2.953,5 yens, le troisème, SoftBank Group, qui s’apprête à mettre en Bourse sa filiale de services cellulaires au Japon, a reflué de 1,63% à 9.821 yens. Quant à Rakuten, qui commence à investir massivement pour construire son propre réseau de bornes après avoir lancé son service Rakuten Mobile en louant des capacités aux autres, il a lâché 3,59% à 756,6 yens.

Pour le deuxième jour de suite, le groupe de grande distribution FamilyMart Uny a signé la plus forte baisse du Nikkei (-5,47% à 9.670 yens).

Du côté des constructeurs d’automobiles, Nissan a modestement progressé de 0,24% à 1.042,5 yens, alors que le quotidien Nikkei a indiqué mardi matin que le partenaire de Renault s’apprêtait à augmenter de 30% sa production de véhicules en Chine, en y construisant une nouvelle usine et en renforçant les capacités de deux autres. La semaine passée, le même journal avait aussi indiqué que Toyota (-0,53% sur 6.724 yens) s’apprêtait à renforcer sa production de 20% en Chine. Aucun des deux constructeurs n’a pour l’heure confirmé, même si Nissan a indiqué «explorer les possibilités d’augmenter sa production» dans ce vaste marché qu’est la Chine.

Parmi les fortes hausses, figurent notamment Fast Retailing (maison mère de la marque de vêtements Uniqlo), qui a enregistré un gain de 2,31% à 50.090 yens, le laboratoire pharmaceutique Daiichi Sankyo (+2,23% à 4.308 yens) ou encore le fabricant de robots Yaskawa (+2,56% à 3.510 yens).