Pétrole: le WTI clôture en baisse de plus de 5%, banques et économie inquiètent

AWP

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Le cours du baril new-yorkais finit la séance sur une chute de 5,28% à 71,66 dollars. Le Brent termine sur un décrochage de 5,03% à 75,32 dollars.

Les cours du pétrole ont terminé en forte baisse mardi, asphyxiés par l’anxiété du marché autour du secteur bancaire américain et de la trajectoire de l’économie mondiale.

Le baril de West Texas Intermediate (WTI), variété américaine de référence, pour livraison en juin a chuté de 5,28%, pour clôturer à 71,66 dollars, au plus bas depuis plus d’un mois.

Quant au Brent de la mer du Nord, avec échéance en juillet, il a lui perdu 5,03%, à 75,32 dollars.

«Le pétrole se fait massacrer à cause des inquiétudes liées aux banques» régionales américaines, a expliqué Phil Flynn, de Price Futures Group.

Après le rachat en urgence de First Republic par JPMorgan lundi, Wall Street a pris pour cible deux autres établissements, Western Alliance et PacWest, qui dévissaient en Bourse mardi.

«Rien de ce qui concerne l’offre et la demande de pétrole n’a d’importance quand les banques deviennent un problème», a observé l’analyste, rappelant que l’or noir figure parmi les actifs les plus sensibles aux turbulences dans ce secteur.

«Les choses se sont détériorées beaucoup plus vite que ne le prévoyaient les traders» sur le marché du pétrole, a commenté, dans une note Edward Moya, d’Oanda.

«Le pétrole est entré en zone dangereuse», a-t-il poursuivi, «car la crise bancaire ampute les perspectives économiques à court terme et renforce les craintes selon lesquelles nous pourrions entrer en récession plus rapidement» que prévu.

L’agitation sur le secteur bancaire tend à restreindre l’offre de crédit, ce qui prive l’économie d’un de ses moteurs et pourrait accentuer le ralentissement en cours.

Dans ce contexte de crispation, deux indicateurs macroéconomiques américains ont été dans le sens d’une détérioration de la conjoncture, d’une part les offres d’emplois, qui ont diminué plus que prévu en avril, et les commandes à l’industrie, en croissance moindre qu’anticipé par les économistes en mars.

«Si le contexte macroéconomique se dégrade, le mouvement de vente pourrait facilement entraîner les prix sous 70 dollars le baril» pour le WTI, a prévenu Edward Moya.

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