Les prix du pétrole hésitent, doutes sur la vigueur de la demande

AWP

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Le Brent fléchit de 36 cents à 66,03 dollars à la clôture alors que le WTI remonte au-dessus de la barre des 57 dollars, grapillant 28 cents. 

Les cours du pétrole ont terminé en ordre dispersé jeudi sur fond d’interrogations sur la vigueur de la demande après un indicateur décevant sur l’activité manufacturière en Chine et une croissance solide aux Etats-Unis.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril, dont c’est le dernier jour de cotation, a cédé 36 cents pour finir à 66,03 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres.

A New York, le baril de WTI pour la même échéance, la référence aux Etats-Unis, s’est apprécié de 28 cents pour clôturer à 57,22 dollars.

«Le marché est un peu en train de se chercher une direction après la grosse surprise provoquée mercredi par la chute des stocks de brut aux Etats-Unis» la semaine dernière, a commenté Robert Yawger de Mizuho.

Ces derniers ont baissé de 8,6 millions de barils là où les analystes anticipaient plutôt une augmentation, en raison notamment d’un recul des importations à leur plus bas niveau depuis 1996.

Les prix du baril ont été lestés en début de séance par le repli de l’activité manufacturière de la Chine, premier importateur mondial de pétrole, à son plus bas niveau en trois ans en février.

«La faiblesse des (indicateurs) PMI en Asie fait craindre une demande morne», a commenté Neil Wilson, analyste chez Markets.com.

Plus généralement, les investisseurs s’inquiètent de ne pas voir d’avancées concrètes vers la résolution du conflit commercial entre la Chine et les Etats-Unis.

«Les craintes sur la croissance mondiale continuent de limiter les gains des cours du brut», ont résumé les analystes de Energy Aspects.

En revanche, le cours du WTI a profité en cours de séance des chiffres sur la croissance de l’économie des Etats-Unis, qui a atteint 2,9% pour l’année 2018, son plus haut niveau depuis 2015.

Les cours ont par ailleurs peu réagi à l’annonce, en cours de séance, de la mise en vente par les autorités américaines de jusqu’à 6 millions de barils des réserves stratégiques de pétrole.

«Ce volume ne changera pas grand-chose dans la mesure où les Etats-Unis produisent désormais plus de 12 millions de barils par jour», a relevé Robert Yawger.

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