Le pétrole peine à rebondir après les piques de Trump contre l’Opep

AWP

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Le Brent termine sur une progression de 45 cents à 65,21 dollars et le WTI grapille 2 cents à 55,50 dollars.

Les cours du pétrole ont terminé en petite hausse mardi, peinant à rebondir franchement après la forte baisse déclenchée la veille par un tweet de Donald Trump appelant l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) à agir pour faire baisser les prix de l’or noir.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril, coté à Londres, a gagné 45 cents pour terminer à 65,21 dollars.

A New York, le baril de WTI pour la même échéance, la référence aux Etats-Unis, a grappillé 2 cents pour clôturer à 55,50 dollars.

«Clairement le marché tente de deviner dans quelle direction vont se diriger les cours du brut. Il a un peu réagi à de nouvelles informations sur la production en Libye, à des commentaires du ministère russe de l’Energie mais il est surtout toujours en train de digérer les pressions de Trump», a commenté Robert Yawger, de Mizuho.

Sur Twitter lundi, le président américain a en effet écrit: «Les prix du pétrole montent trop. L’Opep, s’il vous plaît (...) gardez votre calme».

Donald Trump avait multiplié les critiques similaires en 2018 et de nombreux analystes jugent que cela avait conduit l’Arabie saoudite, qui dépend de son alliance géopolitique avec les Etats-Unis, à augmenter sa production au deuxième semestre.

A l’époque, les prix avaient dégringolé. «Les Saoudiens vont avoir appris leur leçon et ne seront pas trop prompts à plaire à M. Trump», a estimé Olivier Jakob, analyste chez Petromatrix.

Les membres de l’Opep et ses partenaires, Russie en tête, doivent se réunir en avril pour rediscuter des nouveaux quotas qu’ils se sont imposés en décembre pour redresser les cours de l’or noir.

Les prix du brut restent de fait en nette hausse sur les deux premiers mois de 2019.

Cette tendance «devrait se poursuivre, avec une demande robuste, des promesses de l’Arabie saoudite et de la Russie de baisser encore leurs productions et de probables perturbations involontaires des trois pays producteurs les plus vulnérables, la Libye, l’Iran et le Venezuela», a estimé Giovanni Staunovo, analyste chez UBS.

L’accès des marchés internationaux au pétrole iranien inquiétait notamment les analystes alors que Washington doit bientôt décider de renouveler, ou non, les exemptions accordées à certains importateurs de brut iranien.

Les marchés prendront connaissance mercredi des données hebdomadaires de l’Agence américaine d’information sur l’Energie (EIA) sur les stocks de brut arrêtés au 22 février.

Les analystes tablent sur une hausse de 3,25 millions de barils des stocks de brut mais sur des baisses des stocks d’essence (-1,5 million de barils) et de ceux de produits distillés (-1,98 million de barils), selon la médiane d’un consensus compilé par Bloomberg.

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