Pétrole US: les stocks plongent, la production monte à un record

AWP

2 minutes de lecture

Lors de la semaine achevée le 22 février, les réserves commerciales ont baissé de 8,6 millions de barils, là où les analystes anticipaient une hausse de 3 millions de barils.

Les stocks de pétrole brut aux Etats-Unis ont fortement chuté la semaine dernière, tandis que la production a atteint un nouveau record et que les importations sont descendues à leur plus bas depuis 1996, a indiqué mercredi l’Agence américaine d’information sur l’Energie (EIA).

Le prix du baril de pétrole américain a bondi après la publication des chiffres hebdomadaires: vers 16H15 GMT il gagnait 1,82 dollar, ou 3,3%, et s’échangeait à 57,32 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).

Lors de la semaine achevée le 22 février, les réserves commerciales de brut ont baissé de 8,6 millions de barils pour s’établir à 445,9 millions, là où les analystes interrogés par l’agence Bloomberg anticipaient une hausse de 3 millions de barils.

La production américaine de pétrole brut a pourtant grimpé à un niveau jamais atteint auparavant, à 12,1 millions de barils par jour (mbj).

Mais les raffineries ont vu leur cadence augmenter, fonctionnant en moyenne à 87,1% de leurs capacités contre 85,9% la semaine précédente.

Et les importations de brut ont nettement baissé, tombant à leur plus bas niveau depuis 1996 à 5,92 mbj. Les importations en provenance d’Arabie saoudite sont notamment tombées à leur plus bas niveau depuis que ces données sont enregistrés (2010).

Les exportations, qui avaient atteint la semaine précédente un niveau record depuis que ces statistiques sont compilées (1991), ont quant à elles légèrement reculé, à 3,36 mbj, ce qui reste un niveau élevé.

Exportateurs nets

Comme fin novembre, les Etats-Unis ont exporté au total la semaine dernière plus de produits pétroliers (brut et raffinés) qu’ils n’en ont importé, confortant ainsi leur influence grandissante sur le marché mondial.

Également scrutés puisqu’ils servent de référence à la cotation du pétrole à New York, les stocks de brut WTI du terminal de Cushing (Oklahoma, sud) ont, eux, augmenté de 1,7 million de barils, pour s’établir à 46,7 millions de barils.

«Malgré ce solide rebond à Cushing, la baisse des importations (...) sur la côte du Golfe du Mexique et un rebond de l’activité des raffineries a conduit à la première baisse des stocks de brut en six semaines», a remarqué Matt Smith de ClipperData. A cette époque de l’année, ils ont tendance à augmenter en raison des travaux de maintenance effectués par les raffineries.

Les stocks d’essence ont baissé de 1,9 million de barils, soit un peu plus que le repli de 1,25 million anticipé par les analystes. Ils sont en augmentation de 1,2% par rapport à leur niveau d’il y a un an et sont 3% au-dessus de la moyenne des cinq dernières années.

Les réserves d’autres produits distillés (fioul de chauffage et gazole) ont pour leur part reculé de 300.000 barils, là où les analystes prévoyaient un repli plus marqué de 2 millions de barils. Elles s’affichent en hausse de 0,3% par rapport à leur niveau d’il y a un an et en baisse de 2% par rapport à la moyenne des cinq dernières années.

Les stocks de brut s’inscrivent de leur côté en hausse de 5,3% par rapport à la même époque l’an dernier et sont 3% au-dessus de la moyenne des cinq dernières années à cette période.

Au cours des quatre précédentes semaines, les Etats-Unis ont au total consommé en moyenne 20,8 mbj de produits raffinés, soit 2,1% de plus qu’à la même période l’an dernier. La demande d’essence a reculé de 1,5% tandis que celle d’autres produits distillés a avancé de 4,5%.

A lire aussi...