Les marchés européens en hausse, portés par la baisse de l’inflation

AWP

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A la clôture, Paris monte de 1,19%, Francfort de 1,26% et Londres de 0,80%. A Zurich, le SMI progresse de 0,98%.

Wall Street est en hausse et les Bourses européennes ont clôturé dans le vert vendredi, rassurées par le ralentissement de l’inflation aux Etats-Unis et en zone euro, clôturant un semestre marqué par une économie résiliente malgré les hausses de taux des banques centrales.

A la clôture, Paris a gagné 1,19%, Francfort 1,26% et Londres 0,80%. A Zurich, le SMI a gagné 0,98%.

Entre le 1er janvier et le 30 juin, Paris a gagné 14,31%, Francfort 15,98%, mais Londres a marqué une moindre progression sur le semestre, avançant de seulement 1,07%.

La place britannique «a été pénalisée par l’économie chinoise, qui a beaucoup déçu, alors que [son] indice est composé de beaucoup de matières premières», secteur sensible au marché chinois, explique Sophie Chauvellier, gérante de Dorval AM.

A Wall Street, vers 15H50, le Dow Jones avançait de 0,62%, le S&P 500 de 0,91% et le Nasdaq, indice boursier à forte coloration technologique, prenait 1,15%.

«Le premier semestre a été assez chahuté, mais à la fin on arrive avec une économie américaine qui a démenti les anticipations les plus pessimistes et une désinflation qui se matérialise et continue de se confirmer», décrit Sophie Chauvellier.

Au cours de la séance de vendredi les marchés ont accueilli avec enthousiasme les chiffres de l’inflation aux États-Unis, qui a ralenti en mai, tant sur un an que sur un mois, selon l’indice PCE publié par le département du Commerce, qui est privilégié par la Réserve fédérale (Fed).

L’inflation américaine s’est ainsi établie à 3,8% sur un an en mai contre 4,3% le mois d’avant.

Depuis mars 2022, la banque centrale américaine a rehaussé son principal taux directeur dix fois de suite dans l’objectif de ralentir l’inflation et de la ramener à terme autour des 2%. Après avoir marquée une première pause dans cette série de hausses en juin, Jerome Powell, le patron de la Fed, n’a toutefois pas exclu cette semaine que l’institution monétaire procède à deux nouvelles hausses des taux, éventuellement consécutives.

«On pensait que le resserrement des conditions financières allait avoir un impact plus fort sur l’économie, mais c’était sans compter sur la résilience du marché du travail aux États-Unis, avec un taux de chômage très faible», poursuit Sophie Chauvellier.

En Europe, le taux d’inflation annuel de la zone euro a continuer de baisser en juin, tombant à 5,5% après 6,1% en mai, grâce à un net reflux des prix de l’énergie, a annoncé vendredi Eurostat.

Le taux de chômage dans la zone euro est resté stable en mai à 6,5% de la population active, à son plus bas niveau historique comme en avril, selon les données publiées vendredi par Eurostat, un autre signe de la résistance de l’économie.

«La perspective d’une récession est repoussée au début de l’année 2024, désinflation et résilience de l’économie composent un cocktail positif pour les marchés actions», ajoute Sophie Chauvellier.

Apple, 3000 milliards de dollars de valorisation

Profitant de l’enthousiasme du Nasdaq, Apple, qui est déjà le groupe le plus important de la planète boursière, a à nouveau franchi la barre des 3000 milliards de capitalisation, une première depuis janvier 2022. Il fallait que le titre dépasse 190 dollars pour atteindre cette valorisation. Vers 15H50 GMT, en hausse de 1,36% il cotait 192,16 dollars.

Les autres grands noms de la technologie avaient le vent en poupe. A Wall Street, du côté des processeurs, Nvidia grimpait de 3,20% et AMD de 2,14%. Tesla gagnait 1,80%, Meta presque 2% et Microsoft 1,50%.

En Europe, STMicroelectronics a gagné 2,15% et Capgemini 2,24% à Paris. A Francfort Infineon a gagné plus de 3%.

Du côté du pétrole et des devises

Les cours du pétrole étaient en hausse vendredi, mais se dirigeaient vers une fin de semestre en recul d’environ 12%.

Le baril de Brent prenait 0,92% vers 15H55 GMT et coûtait 75,01 dollars et celui WTI américain gagnait 1,49% à 70,90 dollars.

L’euro gagnait 0,43% à 1,0912 dollar.

Le bitcoin lâchait 1,32% à 29’999 dollars.

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