Les marchés européens relativement confiants après des indicateurs aux Etats-Unis

AWP

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Paris a clôturé en hausse de 0,36% tandis que Francfort a terminé à l’équilibre (-0,01%) et que Londres a lâché 0,38%. A Zurich, le SMI a cédé 0,12%.

Les bourses mondiales se montrent relativement confiantes jeudi alors que la croissance de l’économie américaine a été fortement revue à la hausse, au lendemain de propos peu accommodants du président de la Fed sur les futures hausses de taux de la puissante institution.

A Wall Street, vers 16H00 GMT, le Dow Jones prenait 0,69%, le Nasdaq 0,11% et l’indice élargi S&P 500 montait de 0,36%.

En Europe, Paris a clôturé en hausse de 0,36% tandis que Francfort a terminé à l’équilibre (-0,01%) et que Londres a lâché 0,38%. A Zurich, le SMI a cédé 0,12%.

«Depuis quelques semaines les investisseurs ont de moins en moins peur sur les marchés, ils acceptent que les taux aux Etats-Unis vont continuer de monter en 2023, parce que l’économie est robuste», explique Yann Azuelos, gérant chez Mirabaud.

Jeudi, la croissance du produit intérieur brut (PIB) a été révisé à 2% en rythme annuel au premier trimestre aux Etats-Unis, contre 1,3% précédemment, soit au-dessus du 1,6% attendu par certains économistes.

Autre indicateur, les nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage ont reflué, à 239.000 contre 264.000 la semaine précédente, encore au-dessus des attentes des analystes.

«Ce chiffre nous rappelle que le marché de l’emploi reste tendu, ce qui augmente la probabilité d’une hausse de taux de (la banque centrale américaine) le mois prochain», a commenté Nancy Vanden Houten, d’Oxford Economics, dans une note.

Mercredi, le président de la Réserve fédérale américaine, Jerome Powell, n’a pas écarté la possibilité de hausses de taux «lors de deux réunions successives» à partir de juillet, ce qui repousse encore la perspective du pic des taux directeurs de l’institution.

«Pour autant, cela n’arrête pas le marché, ce qui prouve qu’il est préparé», ajoute Yann Azuelos.

En Europe, l’inflation en Allemagne est repartie à la hausse en juin, à 6,4% sur un an, en raison d’effets de base dans l’énergie et les prix des transports, selon des chiffres provisoires publiés jeudi.

Ces données «ne sont pas suffisantes pour que la Banque centrale européenne change de position» sur ses relèvements de taux, selon M. Azuelos.

Sur le marché obligataire, les taux des Etats aux Etats-Unis et en Europe remontaient. L’emprunt à 10 ans américain affichait un taux d’intérêt de 3,84% vers 15H45 GMT, contre 3,71% mercredi, l’emprunt à 2 ans était à 4,86% contre 4,71%. En Europe, le taux allemand à 10 ans s’élevait à 2,41% contre 2,31% à la clôture la veille.

Les banques en forme

Le secteur bancaire était en hausse après la publication, par la Fed, des résultats de tests de résistance annuels (stress tests), qui ont été meilleurs que l’an dernier pour la totalité des 23 principales banques américaines.

Les titres Bank of America (+2,26% vers 16H00 GMT à Wall Street), Wells Fargo (+3,30%) ou JPMorgan Chase (+2,89%) étaient tous recherchés.

Les bancaires ont aussi grimpé en Europe. A Francfort, Deutsche Bank a gagné 1,47% et Commerzbank 1,63%. A Paris, BNP Paribas a pris 1,66%, Crédit Agricole 1,33% et Société Générale 1,84%. A Londres, Barclays a clôturé en hausse de 2,01%.

Audi change de patron

Le premier constructeur automobile européen Volkswagen (+0,58%) a annoncé jeudi le départ prématuré du patron de sa filiale Audi, Markus Duesmann, et son remplacement par Gernot Döllner, un cadre maison, qui devra accélérer le virage électrique de la marque aux anneaux.

La filiale de bolides de luxe Porsche a pris 3,66% au lendemain de son assemblée générale.

Une bonne saison pour H&M

L’action du géant de l’habillement suédois Hennes et Mauritz a bondi de plus de 18% à Stockholm après des résultats du deuxième trimestre meilleurs qu’attendu, bien qu’en baisse par rapport à l’année précédente.

Pétrole et dollar en baisse

Les prix du pétrole baissaient vers 15H50 GMT après leur rebond de mercredi grâce à l’annonce d’une réduction massive des stocks de brut américains.

Le baril de Brent de mer du Nord valait 73,67 dollars (-0,49%), celui de WTI américain 69,21 dollars (-0,20%).

Le dollar reculait de 0,29% par rapport à l’euro, à 1,0881 dollar pour un euro.

Le bitcoin montait de 1,43% à 30.536 euros.

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