Les marchés européens en repli avec les banques centrales en ligne de mire

AWP

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Paris a fini en baisse de 0,14%, Francfort de 0,72% et Londres de 0,61%. Quant à la Bourse suisse, elle a vu son indice phare SMI clôturer en repli de 0,76%.

Les bourses reculaient à nouveau mardi, les investisseurs limitant les prises de risque avant les réunions des banques centrales américaine et européenne la semaine prochaine.

Le marché, privé de nouvelles macro ou microéconomiques, manquait de conviction pour poursuivre le rebond entamé mi-octobre. Paris a fini en baisse de 0,14%, Francfort de 0,72% et Londres de 0,61%. Quant à la Bourse suisse, elle a vu son indice phare SMI clôturer en repli de 0,76%.

A Wall Street, le Dow Jones perdait 0,93%, l’indice Nasdaq cédait 1,73% et l’indice S&P 500 1,31% vers 18h20 . «La réunion de la Fed de la semaine prochaine devrait poser les jalons de la nouvelle année et décider si le marché des actions poursuivra sa reprise ou s’il connaîtra en fin d’année un sort similaire à celui de cette année», selon une note de CMC Markets.

La publication vendredi des chiffres solides de l’emploi américain de novembre a incité les investisseurs à la prudence quant aux anticipations d’allègement monétaire de la part de la Banque centrale américaine (Fed). «Le rapport sur l’emploi complique la tâche de la Fed, étant donné la persistance des tensions salariales et l’atonie de l’offre de travail», écrit Axel Botte, stratégiste international pour Ostrum AM.

Une hausse de 50 points de base (0,5 point de pourcentage) du taux directeur de la Réserve fédérale américaine (Fed) la semaine prochaine au lieu du relèvement de 75 points de base lors des dernières réunions de l’institution semble acquise par le marché. Les investisseurs cherchent surtout à savoir quel sera le niveau final suffisant pour endiguer l’inflation dans la première économie mondiale.

La réunion le 15 décembre de la Banque centrale européenne devrait susciter également beaucoup d’attente alors que l’économie en zone euro est fragilisée par les conséquences de la guerre en Ukraine. La banque centrale australienne a relevé mardi son principal taux directeur de 0,25 point de pourcentage, une hausse conforme aux prévisions des investisseurs.

Les rendements obligataires reculaient après être montés la veille : le taux de la dette américaine à 10 ans, l’échéance qui fait référence, s’établissait à 3,56%.

Vodafone aphone

L’action de Vodafone a fini en baisse de 1,92% à 89,27 pence au lendemain de l’annonce du départ, d’ici quelques semaines, du directeur général Nick Read après quatre ans à la tête du groupe de téléphonie britannique, dans un contexte de mauvaise performance.

Le titre a fondu de plus de 20% depuis le début de l’année et vaut environ trois fois moins qu’il y a cinq ans.

Rolls Royce propulsé

Le titre Rolls Royce a grimpé de 3,20% à 93,49 pence après un gros contrat avec l’armée américaine pour fournir des moteurs à de nouveaux hélicoptères V-280 susceptibles de remplacer les «Black Hawk», selon une note de Michael Hewson de CMC Markets.

Porsche galope vers le Dax

Après avoir monté de près de 30% depuis son entrée en Bourse il y a moins de trois mois, le constructeur allemand de voitures de luxe Porsche (-1,46% à 104,88 euros) va entrer au Dax, l’indice phare de Francfort, où il remplacera le 19 décembre l’équipementier sportif Puma (-0,85%).

RWE veut faire payer Gazprom

L’énergéticien allemand Gazprom (+1,5% à 42,28 euros) a annoncé la saisie d’un tribunal arbitral contre Gazprom pour être dédommagé des coupures de livraison de gaz russe à l’Allemagne, quelques jours après une annonce similaire du groupe Uniper.

Du côté du pétrole et des devises

Le pétrole Brent a brièvement glissé mardi sous la barre symbolique des 80 dollars le baril, lesté par une potentielle salve de hausse des taux des grandes banques centrales, en pleine incertitude sur l’impact de nouvelles sanctions contre le brut russe. Vers 18h00, le Brent de la mer du Nord pour livraison en février, référence de l’or noir en Europe, perdait 3,14% à 80,08 dollars, quand son équivalent américain, le WTI pour livraison en janvier, chutait de 2,90% à 74,72 dollars le baril.

L’euro avançait de 0,11% par rapport au billet vert, à 1,0504 dollar.

Le bitcoin était stable face au dollar (+0,09% à 16.986 dollars).

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