Le pétrole recule, la parenthèse de la mutinerie russe se referme

AWP

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Le Brent termine sur une perte de 2,58% à 72,26 dollars et le WTI finit sur une dépréciation de 2,40% à 67,70 dollars.

Les cours du pétrole se sont sensiblement repliés mardi, sur un marché rassuré par l’accord qui a mis fin à la mutinerie en Russie, et de nouveau préoccupé d’un possible étranglement de l’économie mondiale par les banques centrales occidentales.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août a clôturé en baisse de 2,58%, à 72,26 dollars.

Quant au baril de West Texas Intermediate (WTI) américain de même échéance, il a lui cédé 2,40% à 67,70 dollars.

Après une progression timorée lundi, les prix ont reflué mardi alors que se multipliaient les signes de désescalade après la mutinerie, vendredi, du groupe paramilitaire Wagner, dont le chef, Evguéni Prigojine, menaçait d’investir Moscou.

«Une guerre civile dans l’un des plus gros producteurs de pétrole au monde aurait été une situation assez inquiétante», a commenté John Kilduff, d’Again Capital, «donc cette résolution a exercé une pression à la baisse sur les cours.»

Le dossier russe écarté, les opérateurs ont remobilisé leur attention sur le sujet qui les préoccupait en fin de semaine dernière, à savoir le discours offensif des banques centrales occidentales, qui assurent ne pas en avoir fini avec leur resserrement monétaire.

Le spectre d’une nouvelle série de hausses de taux «est particulièrement présent aux Etats-Unis, vu les données économiques solides que nous avons eu ce matin», a souligné John Kilduff.

Les commandes de biens durables ont ainsi augmenté de 1,7% sur un mois, alors que les économistes tablaient sur une contraction (-0,9%), tandis que les ventes de logements neufs ont bondi de 12% sur un mois en mai.

«Cela signifie que la Fed (banque centrale américaine) va devoir garder ses taux plus élevés pour plus longtemps pour refroidir l’économie autant qu’elle le souhaite», a estimé Bill Adams, de Comerica Bank.

Pour couronner le tout, la confiance des consommateurs, mesurée par l’institut indépendant The Conference Board, s’est envolée à 109,7 en juin, son plus haut niveau depuis janvier 2022, soit juste avant l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

Les inquiétudes liées à l’effet des politiques monétaires sur l’économie mondiale «ne devraient pas se dissiper de sitôt», anticipe Thu Lan Nguyen, de Commerzbank.

Les traders n’ont fait que peu de cas des déclarations du Premier ministre chinois, Li Qiang, selon lequel le gouvernement avait «l’espoir de pouvoir atteindre» son objectif de croissance, fixé à 5% pour 2023.

«Ce n’est pas parce qu’on souhaite voir quelque chose arriver que cela va se réaliser», a tempéré John Kilduff.

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