Le pétrole poursuit son rebond, encouragé par la pause attendue de la Fed

AWP

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Le Brent termine sur un gain de 2,27% à 77,01 dollars et le WTI finit sur une grimpée de 2,55% à 73,16 dollars.

Les cours du pétrole ont poursuivi leur rebond lundi avec une seconde séance de hausse marquée, initiée par les solides chiffres de l’emploi américain et la perspective d’une pause dans le resserrement monétaire de la banque centrale américaine (Fed).

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet a gagné 2,27%, pour clôturer à 77,01 dollars.

Celui du baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, avec échéance en juin, a lui progressé de 2,55%, à 73,16 dollars.

Après être descendu à son plus bas niveau depuis 17 mois jeudi, l’or noir avait entamé son redressement vendredi à la faveur du rapport mensuel sur l’emploi américain, selon lequel 253.000 postes ont été créés en avril, soit nettement plus que les 180.000 attendus par les économistes.

Le marché a conservé son élan lundi, entretenu, pour partie, par des achats d’opérateurs spéculatifs, qui s’étaient positionnés à la baisse et craignent un retournement de tendance, alimenté par d’autres traders, qui parient, eux, à la hausse, selon Bart Melek, de TD Securities.

«Le signal d’une pause (dans le cycle de resserrement monétaire) de la Fed a fait un peu revenir les spéculateurs», a expliqué l’analyste, sur un marché qui a retrouvé un peu de son appétit pour le risque.

L’arrêt des hausses de taux devrait ménager, dans l’esprit des investisseurs, la consommation, et la demande de produits pétroliers, que les opérateurs craignaient de voir asphyxiée.

Et si le ralentissement de l’économie se confirme, ils s’attendent à voir la Fed commencer à baisser ses taux à brève échéance, détaille Bart Melek, une perspective qui encourage Wall Street à l’optimisme.

«L’humeur du marché, les échanges techniques et des signaux contrastés sur les fondementaux accentuent la volatilité du brut», ont souligné, dans une note, les analystes d’Eurasia Group. «Ces variations devraient se poursuivre jusqu’à ce que les chiffres donnent une indication claire de la demande et de sa robustesse au second semestre.»

Le milieu débat déjà de la prochaine réunion ministérielle de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et de ses alliés de l’accord Opep+, qui n’aura pourtant lieu que dans un mois, le 4 juin.

«Je ne pense pas qu’ils vont bouger, mais je sens qu’il va y avoir beaucoup de discussions autour de ça», anticipe Bart Melek.

Les deux décisions surprise d’octobre et d’avril, qui ont vu les membres du cartel s’engager à réduire sa production de 3,16 millions de barils par jour au total, font planner une atmosphère d’incertitude sur le marché, qui augmente encore la volatilité des cours.

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