Grâce à l’emploi US, le pétrole clôt en hausse une semaine qui reste perdante

AWP

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Le Brent termine la séance de vendredi sur un rebond de 3,86% à 75,30 dollars et le WTI finit sur une poussée de 4,05% à 71,34 dollars.

Les cours du pétrole sont vivement remontés vendredi, galvanisés par le rebond des créations d’emplois aux Etats-Unis en avril, éloignant les craintes de récession dans le pays et leurs conséquences sur la demande de brut.

Mais les cours du brut restent sur une perte hebdomadaire, après avoir plongé tout au long de la semaine.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet a avancé de 3,86% à 75,30 dollars. Il a revanche perdu plus de 5% depuis le début de la semaine.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en juin, a gagné 4,05% à 71,34 dollars mais a lâché quasiment 6% sur la semaine.

Le WTI avait même atteint un plancher en séance jeudi à 63,64 dollars au plus bas depuis le début de l’année.

Le pétrole «bénéficie (...) d’un rebond technique, après avoir été entraîné vers ses plus bas niveaux de mars par les craintes croissantes d’une récession» mondiale, indique Han Tan, analyste d’Exinity.

Pour Edward Moya d’Oanda, les investisseurs «ont retrouvé leur appétit au risque après que le rapport sur l’emploi a montré un dynamisme important du marché du travail et mis à mal les prévisions d’une récession imminente».

Quelque 253.000 emplois ont été créés en avril, a annoncé vendredi le département américain du Travail, soit nettement plus que les 180.000 attendus par les économistes.

«Le rapport sur l’emploi ainsi que les commentaires relativement optimistes des responsables des banques centrales et les déclarations faites tout au long de la semaine suggèrent qu’il existe un certain espoir d’éviter une récession cette année» aux Etats-Unis, explique Jameel Ahmad, analyste chez CompareBroker.io.

La résilience des créations d’emploi malgré l’augmentation drastique des taux d’intérêt américains au cours de l’année écoulée «va permettre aux décideurs de la Fed (Réserve fédérale américaine) d’être patients et de continuer à observer les données économiques» avant une nouvelle décision de politique monétaire, selon cet analyste.

Les craintes de récession avaient fortement pesé sur les cours en début de semaine.

La Fed et la Banque centrale européenne (BCE) ont toutes deux relevé mercredi et jeudi leurs taux directeurs de 25 points de base, renforçant l’appréhension qu’un «resserrement des conditions financières n’entraîne une contraction des principales économies», rappelle également John Plassard, analyste pour Mirabaud.

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