Le pétrole hésite entre croissance record de la demande et craintes à court terme

AWP

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Vers 12h30, le Brent gagnait 0,37% à 86,72 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), prenait 0,35% à 83,11 dollars.

Les cours du pétrole hésitaient sur la direction à suivre vendredi, entre la révision à la hausse des prévisions de croissance de la demande de brut par l’AIE, et l’augmentation de l’inflation aux Etats-Unis qui pourrait ouvrir la voie à une autre hausse de taux de la Fed.

Vers 10h30 GMT (12h30 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en octobre, gagnait 0,37% à 86,72 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en septembre, prenait 0,35% à 83,11 dollars.

L’Agence internationale de l’énergie (AIE) a revu à la hausse ses prévisions de croissance de la demande mondiale de pétrole en 2023 qui s’achemine vers son «niveau le plus élevé jamais enregistré» pour atteindre 102,2 millions de barils par jour, selon son rapport mensuel publié vendredi.

En parallèle, le marché digérait encore la publication jeudi de l’indice des prix à la consommation aux Etats-Unis, principale mesure de l’inflation, en rebond à 3,2% pour juillet.

«Un renversement de la tendance désinflationniste pourrait conduire à d’autres hausses de taux et à une destruction de la demande de la part de la Fed (Réserve fédérale américaine, ndlr)», affirme Stephen Innes, analyste chez SPI AM.

Des taux d’intérêt plus élevés à court terme freinent la demande de pétrole, car ils pèsent sur les économies en renchérissant le coût du crédit pour les ménages et pour les entreprises.

La présidente de la Fed de San Francisco, Mary Daly, a déclaré jeudi à Yahoo! Finance qu’»il y a encore du travail à faire. Et la Fed s’est pleinement engagée à ramener résolument l’inflation à son objectif de 2%».

Malgré leur pause vendredi, les cours maintiennent leurs avancées des dernières semaines: depuis fin juin, les deux références du brut ont grimpé d’environ 20%, dans la foulée des réductions de production de l’Arabie saoudite et des livraisons réduites de la Russie.

Côté gaz naturel, le contrat à terme du TTF néerlandais, considéré comme la référence européenne, évoluait en légère baisse à 36,55 euros le mégawattheure (MWh).

Pour les analystes d’Energi Danmark, il s’agit là d’une «correction évidente suite à la flambée des prix» de plus de 28% mercredi, provoquée par la grève potentielle des travailleurs australiens sur les plateformes offshore de gaz naturel liquéfié (GNL) dans l’Ouest du pays.

Cette éventuelle grève est «toujours d’actualité», rappellent les analystes, qui s’attendent ainsi «à une forte volatilité à court terme».

Bien que l’Europe ait largement reconstitué ses stocks de GNL depuis le début du conflit en Ukraine, les marchés craignent que les pénuries et une forte demande en Asie accroissent la pression sur l’approvisionnement en Europe.

Les installations gazières australiennes concernées par la potentielle grève fournissent à elles seules plus de 10% de l’approvisionnement mondial de GNL chaque mois.

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