Le pétrole en retrait, le marché reprend son souffle

AWP

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Le Brent reflue de 53 cents à 61,98 dollars à la clôture et le WTI cède 90 cents à 53,66 dollars.

Les cours du pétrole ont poursuivi mardi leur repli déjà observé la veille, reprenant leur souffle après avoir connu plusieurs semaines de hausse ininterrompue dans le sillage notamment d’une crise au Venezuela, membre de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril a terminé à 61,98 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 53 cents par rapport à la clôture de lundi.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» (WTI) pour le contrat de mars a cédé 90 cents pour finir à 53,66 dollars.

«Après une hausse impressionnante aidée par le Venezuela, l’heure est au recalibrage des cours» a observé Bill O’Grady de Confluence Investment.

Alors que les cours du Brent et du WTI avaient gagné plus de 20% depuis la veille de Noël, «il est l’heure pour les cours de prendre une pause», a-t-il ajouté.

Le Venezuela est actuellement traversé par une crise politique majeure, alors que l’opposant Juan Guaido, reconnu président par une quarantaine de pays, défie actuellement le chef de l’Etat Nicolas Maduro.

Dans ce contexte de tensions au sein de l’un des plus importants producteurs de pétrole au monde, la progression des cours est également captée par le fait que «les stocks de pétrole et de produits raffinés sont élevés à cette période de l’année», a rappelé M. O’Grady.

Les stocks d’essence aux Etats-Unis ont notamment grimpé fin janvier à leur niveau le plus élevé depuis que les chiffres sont compilés par l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA) en 1991. Des stocks élevés permettent d’éviter les craintes de pénurie et donc la hausse immodérée des prix.

A cet égard, le marché aura les yeux tournés mercredi vers les données hebdomadaires de cette agence, qui fera état des stocks et de la production aux Etats-Unis.

Pour les réserves arrêtées au 1er février, les analystes tablent sur une hausse de 1,5 million de barils des stocks de brut, de 1,5 million de barils des stocks d’essence et sur une baisse de 2,25 millions de barils des autres produits distillés (fioul de chauffage et diesel), selon la médiane d’un consensus compilé par Bloomberg.

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