Le pétrole décroche après la révision à la baisse des prévisions de l’Opep

AWP

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Le Brent termine sur une perte de 2,96% à 93,14 dollars et le WTI finit sur une dégringolade de 3,47% à 85,87 dollars.

Les cours du pétrole ont fortement reculé lundi, déprimés par un nouvel abaissement des prévisions de demande de l’Opep et la flambée des cas de COVID-19 en Chine.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier a glissé de 2,96%, pour clôturer à 93,14 dollars.

Quant au West Texas Intermediate (WTI) américain, avec échéance en décembre, il a lui perdu 3,47%, à 85,87 dollars.

«L’accès de faiblesse du jour est principalement attribuable à une réduction des prévisions de demande par l’Opep et à la nervosité quant au maintien d’une posture offensive par la banque centrale américaine (Fed)», a commenté, dans une note, Edward Moya, analyste d’Oanda.

L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) table toujours sur une progression marquée de la demande d’or noir en 2023, comme en 2022, mais a diminué, dans les deux cas, son estimation de 100.000 barils par jour.

Le cartel avait déjà taillé dans ses prévisions à plusieurs reprises, la dernière fois en octobre.

Il a indiqué que cet ajustement était attribuable notamment aux restrictions sanitaires en Chine.

L’effet de l’annonce, vendredi, d’un allégement des contraintes sanitaires pour les voyageurs se rendant dans le pays a été atténué par un nouveau regain des cas de Covid-19.

La Commission nationale de la santé (NHC) a fait état lundi de 14.409 nouveaux cas de coronavirus en Chine, un niveau plus observé depuis avril.

Le principal foyer se trouve dans la province de Guangdong et sa capitale, Guangzhou, quatrième plus grande ville de Chine et objet de restrictions depuis plusieurs jours.

«Toutes les deux semaines, voire toutes les semaines, on annonce un nouveau foyer, et à chaque fois, les craintes d’un ralentissement économique sont ravivées», relève Stephen Schork, analyste et auteur du Schork Report.

Les cours du brut ont également été pénalisés par le léger raffermissement du dollar, après une dégringolade de plusieurs jours.

Dans l’attente d’un redémarrage de la consommation de produits raffinés avec l’arrivée de l’hiver, les prix «évoluent à la faveur des dernières nouvelles, mais le marché n’a pas de direction claire», selon Stephen Schork.

Malgré les mauvaises nouvelles de la demande, les cours continuent néanmoins d’offrir une certaine fermeté, en partie du fait de l’entrée en vigueur prochaine de l’embargo européen sur les exportations de pétrole russe, début décembre, selon Edward Moya.

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