Le pétrole baisse après un rebond surprise des stocks US

AWP

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Le Brent termine sur une perte de 14 cents à 67,83 dollars et le WTI cède 53 cents à 59,41 dollars.

Les cours du pétrole ont baissé mercredi dans le sillage d’une hausse des réserves de brut des Etats-Unis selon l’Agence américaine d’information sur l’Energie (EIA), une surprise pour les analystes qui tablaient sur un recul des stocks.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai a fini à 67,83 dollars à Londres, en baisse de 14 cents par rapport à la clôture de mardi.

A New York, le baril de WTI pour la même échéance a cédé 53 cents à 59,41 dollars.

Lors de la semaine achevée le 22 mars, les réserves commerciales de brut ont augmenté de 2,8 millions de barils pour s’établir à 442,3 millions, là où les analystes interrogés par l’agence Bloomberg anticipaient une baisse de 2,5 millions de barils.

«Il s’agit du principal motif de baisse aujourd’hui» sur les cours à Londres et New York, a réagi John Kilduff d’Again Capital.

La fédération professionnelle de l’American petroleum institute (API) avait déjà fait état d’une hausse des stocks mardi soir, même si ces données sont moins suivies par les investisseurs car les données de l’API sont jugées moins fiables que celles de l’EIA.

John Kilduff a également attribué le recul des cours à la production américaine, à 12,1 millions de barils par jour selon le rapport de l’EIA. Ce niveau est stable sur une semaine, mais évolue à un record historique.

Nourri aux investissements massifs des deux géants ExxonMobil et Chevron, le bassin permien, à cheval entre l’ouest du Texas et le Nouveau-Mexique, est la zone de production principale du pays avec plus de 4 millions de barils produits par jour, un chiffre qui ne va cesser d’augmenter dans les prochaines années selon les prévisions gouvernementales.

Mais bien que les Etats-Unis collectionnent les records d’extraction de brut, les courtiers prévoient un déficit de l’offre mondiale en raison des efforts de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et de leurs partenaires pour réduire leur production.

De plus, la situation empire au Venezuela, membre fondateur de l’Opep, où une nouvelle mégapanne d’électricité paralyse le pays.

«Le pétrole est maintenant en route pour connaître son meilleur premier trimestre de l’année depuis 17 ans», a remarqué John Plassard, analyste chez Mirabaud Securities, ce trimestre se terminant vendredi soir.

Depuis début janvier, le WTI a grimpé de 30,8%, meilleur niveau depuis le premier trimestre 2002 où il avait bondi de 32,6%. Le Brent a lui gagné 26,1%, meilleur niveau depuis les 34,1% du premier trimestre 2005.

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