Le pétrole remonte, la situation empire au Venezuela

AWP

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Le Brent s’approche de la barre des 68 dollars, en hausse de 56 cents vers 12h, et le WTI repasse nettement celle des 59 dollars grâce à un gain de 72 cents.

Les prix du pétrole remontaient mardi en cours d’échanges européens alors qu’une nouvelle panne d’électricité géante au Venezuela ravive les inquiétudes sur la production de ce membre fondateur de l’Opep.

Vers 11H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 67,77 dollars à Londres, en hausse de 56 cents par rapport à la clôture de lundi.

A New York, le baril américain de WTI pour la même échéance gagnait 72 cents à 59,54 dollars.

Une nouvelle coupure de courant affecte depuis lundi midi Caracas et les grandes villes vénézuéliennes, deux semaines après la mégapanne du 7 mars qui a paralysé le pays pendant une semaine.

«Cela ne va pas aider la production du pays à rebondir», a commenté Tamas Varga, analyste chez PVM.

Outre la crise politique et économique qui secoue le pays, l’industrie pétrolière vénézuélienne doit également faire face aux sanctions de Washington, qui a interdit aux raffineries américaines d’acheter du brut à la compagnie nationale PDVSA.

Cette perturbation du marché, qui vient s’ajouter aux sanctions des Etats-Unis contre l’Iran et aux limitations volontaires de production du reste de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole, explique la montée des prix de l’or noir depuis le début de l’année (d’environ 26% pour le Brent et de 31% pour le WTI).

L’Opep et ses partenaires ont d’ailleurs proposé d’annuler leur réunion d’avril, et de décider en juin de maintenir ou non leurs objectifs de production au deuxième semestre.

Certains acteurs du marché voient dans cette annulation la preuve de la solidité de l’accord et la volonté de ne pas ajuster les objectifs de production à la hausse en avril, avant que les Etats-Unis ne décident de prolonger des exemptions à certains importateurs de pétrole iranien.

Mais cette annulation pourrait être au contraire le signal qu’il n’y aurait pas encore d’unanimité en avril pour continuer à limiter la production jusqu’à la fin de l’année, ont prévenu les analystes de ING.

«Dans ce cas, ce serait probablement la Russie qui n’est pas convaincue de la nécessité de prolonger l’accord», ont-ils estimé.

Du côté du premier producteur mondial, les Etats-Unis, les investisseurs attendront mardi les premiers chiffres de la fédération professionnelle de l’American Petroleum Institute (API) sur les réserves américaines de brut.

Le lendemain, l’Agence américaine d’information sur l’Energie (EIA) publiera ses données officielles.

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