Hong Kong grimpe, Shanghai trébuche

AWP

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L’indice Hang Seng a gagné 0,40%. Shanghai a cédé 0,72% et Shenzhen s’est replié de 1,28%.

La Bourse de Hong Kong a fini en légère hausse mercredi, tandis que les places de Shanghai et Shenzhen buvaient la tasse, dans des marchés hantés par l’essoufflement économique chinois, suspendus aux négociations commerciales sino-américaines et à la réunion monétaire de la Fed.

L’indice Hang Seng de la Bourse de Hong Kong a gagné 0,40%, à 27.642,85 points.

En Chine continentale, l’indice de référence de la place de Shanghai a cédé 0,72% à 2.575,58 points. Quant à l’indice composite de la Bourse de Shenzhen, il s’est replié de 1,28%, à 1.283,71 points.

Les investisseurs continuaient de s’interroger sur l’issue, plus tard mercredi, d’une réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed), sa première de l’année, impatients de voir si l’institution allait suggérer une pause dans ses relèvements de taux.

Surtout, les acteurs de marché restaient partagés et nerveux avant la reprise à Washington ce mercredi des délicates négociations entre la Chine et les Etats-Unis pour trouver une issue à leur guerre commerciale.

Alors que les Bourses s’étaient montrés optimistes ces dernières semaines sur un déblocage des pourparlers, l’inculpation fracassante lundi par la justice américaine du géant chinois des télécoms Huawei a considérablement assombri les perspectives d’un compromis commercial.

«Des courtiers ont simplement fait preuve d’immobilisme avant cette réunion (des négociateurs à Washington), car les espoirs sont limités», insiste David Madden, analyste du courtier CMC Markets. «Etant donné les tensions bilatérales sur Huawei, les négociations pourraient en pâtir».

Tirés par la hausse des cours du pétrole --soutenus par les déboires du Venezuela--, des valeurs énergétiques ont cependant bondi à Hong Kong, à l’image de CNOOC (+1,27% à 12,80 dollars hongkongais) et de Sinopec (+2,49% à 6,58 dollars).

Le géant russe de l’aluminium Rusal a perdu 0,91% à 3,25 dollars. La vedette technologique de la cote, Tencent, a lui résisté (+0,53% à 344,20 dollars), comme China Mobile (+0,67% à 82,55 dollars). La banque HSBC a gagné 0,53% à 66,30 dollars.

En Chine continentale, en revanche, l’abaissement par une salve de grands groupes de leurs prévisions de résultats pour 2018 a contribué à plomber les indice boursiers.

China Life Insurance a ainsi plongé de 1,82% à 22,06 yuans, après avoir indiqué tabler sur un effondrement de 70% de son bénéfice l’an dernier en raison des effets sur ses placements de la déroute des marchés actions. Son rival Ping An a lâché 0,65% à 61,25 yuans.

D’autres entreprises ont pointé l’essoufflement drastique de l’activité en Chine, prévenant que leurs résultats de 2018 en seraient affectés.

Cependant, «les investisseurs avaient anticipé et digéré ces mauvaises nouvelles à l’avance, ça n’a donc pas fait dégringoler les Bourses aujourd’hui», tempérait Cao Xuefeng, du courtier Huaxi, rappelant aussi qu’un peu d’optimisme persistait sur les négociations Chine-Etats-Unis, que les deux puissances ont intérêt à faire aboutir.

Contrecoup de l’affaire Huawei, les titres technologiques ont plongé, comme le mastodonte des télécoms ZTE (-1,35% à 19,71 yuans) ou le spécialiste des logiciels à base d’intelligence artificielle Iflytek (-8,81% à 26,40 yuans).

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