Credit Suisse s’enfonce en Bourse, après un avertissement sur résultats

AWP

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A 10h, l’action perdait 7,2% à 6,22 francs, bonne dernière du SMI qui s’érodait de 0,6%. A la clôture mardi, elle valait encore 6,71 francs.

Le titre Credit Suisse a chuté dès les premiers échanges à la Bourse suisse, après que la banque a annoncé anticiper une probable perte pour sa banque d’affaires et le groupe au deuxième trimestre.

A 10h, l’action perdait 7,2% à 6,22 francs, bonne dernière du SMI qui s’érodait de 0,6%. A la clôture mardi, elle valait encore 6,71 francs.

Au sein de la banque d’affaires, les revenus liés à l’activité de conseil sont restés stables tandis que les revenus du segment Global Trading Solutions (GTS) ont bénéficié de la forte volatilité par rapport à l’an dernier, même si «l’évolution a été inégale». Les conséquences de l’environnement actuel, conjugué au bas niveau des émissions sur les marché ainsi que l’élargissement des spreads de crédit ont pesé sur l’évolution financière de la banque d’affaires aux mois d’avril et de mai, selon le communiqué.

Après le quatrième trimestre 2021 et le premier trimestre 2022, Credit Suisse publie un troisième avertissement sur résultats consécutif, s’attendant à une troisième perte trimestrielle d’affilée, note Andreas Venditi de Vontobel. La principale coupable est la banque d’affaires, qui anticipe un quatrième trimestre dans le rouge sur les six derniers partiels. L’accent mis sur les économies à réaliser devrait une nouvelle fois éroder le moral du personnel et les revenus.

Avec une perte nette potentielle de quelques centaines de millions de francs au premier semestre, le marché pourrait commencer à s’attendre à un résultat faible voire négatif pour l’exercice 2022, soulignent les analystes d’UBS.

Alors que Credit Suisse a expliqué «maximiser» les économie d’ici deux ans, UBS rappelle que son homologue compte mener 1 à 1,5 milliard de francs d’économies d’ici 2024. Elle ne pense pas que ce montant devrait bouger. CS pourrait plutôt réduire les réinvestissements.

Pour la Banque cantonale de Zurich (ZKB), il vaut mieux se détourner du titre, alors que les conditions de marchés restent défavorables et que la banque ne pourra toujours pas convaincre sur le plan opérationnel au second trimestre.

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