La banque privée PKB a fait état mardi d’un bénéfice annuel de 8,6 millions de francs en 2022, après un peu plus de 4,0 millions l’année précédente. Dans un communiqué, l’établissement tessinois a évoqué un exercice «très complexe pour l’économie mondiale et les marchés financiers», en raison de la forte hausse de l’inflation et des tensions géopolitiques.

A fin décembre, les avoirs sous gestion (AuM) se montaient à 11,70 milliards de francs, contre plus de 12,92 milliards douze mois plus tôt. Les commissions et services, principale source de revenus de la banque, ont généré 75,1 millions, en repli de 9,4% en raison notamment des turbulences causées sur les marchés par la guerre en Ukraine et les hausses de taux décidées par les banques centrales pour lutter contre l’inflation.

Ces dernières ont en revanche dopé les activités sur intérêts, dont le résultat brut a bondi de près de 40% à 32,8 millions, alors que le produit des opérations de négoce a reculé de 15,1% à 6,0 millions, pouvait-on lire dans le rapport d’activité. Les charges d’exploitation sont restées quasiment stables à 56,0 millions, débouchant sur un résultat opérationnel de 13,6 millions, en hausse de près de moitié à 13,6 millions.

Au niveau consolidé cependant, la performance du groupe luganais a été grevée par l’adoption des normes comptables suisses par rapport aux IAS/IFRS de la filiale italienne Cassa Lombarda, avec à la clé un bénéfice annuel divisé par huit, à 300’000 francs. Ce changement devrait cependant avoir «un impact positif» sur le résultat d’exploitation «dans les années à venir», prédit la direction de PKB, se gardant toutefois d’articuler toute ambition chiffrée.