Record pour le commerce extérieur de la Suisse au premier trimestre

AWP

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Les exportations ont crû de 1,2% à 65,42 milliards de francs, malgré le net repli subi en mars. Les importations ont bondi de 6,7% à 56,7 milliards.

Enchaînant les records, le commerce extérieur de la Suisse a poursuivi sa croissance au premier trimestre. A la faveur de la bonne tenue de livraisons en Asie et en Amérique du Nord notamment, les exportations ont crû de 1,2% à 65,42 milliards de francs, malgré le net repli subi en mars. Les importations ont bondi de 6,7% à 56,7 milliards.

En raison d’une évolution différente dans les deux directions du trafic, l’excédent de la balance commerciale s’est fortement replié, soit de 2,8 milliards de francs à 8,73 milliards, son plus bas niveau depuis le 3e trimestre 2020, indique mardi l’Office fédéral de la douane et de la sécurité des frontières (Ofdf). Tant à l’entrée qu’à la sortie, les prix se sont hissés à des niveaux très élevés.

De janvier à fin mars, les exportations désaisonnalisées ont progressé de 1,2% (+2,4% en termes réels, soit corrigés de l’inflation) au regard des trois mois précédents, affichant ainsi leur septième croissance trimestrielle consécutive. Les importations ont elles gonflé de 6,7% (réel: +2,7%). Tant les livraisons à l’étranger que celles entrant en Suisse ont ainsi atteint des niveaux record.

Côté exportations, les envois de l’horlogerie (+5,3% à 6,12 milliards de francs) ont apporté la plus forte contribution à la croissance. Les métaux (+6,3% à 3,91 milliards) ainsi que le secteur machines et électronique (+2,4% à 7,99 milliards) ont complété le podium.

Léger repli pour la pharma et la chimie

Les exportations d’instruments de précision ont accéléré de 4,2% à 4,5 milliards de francs. Ces quatre secteurs ont ainsi confirmé leur dynamisme des trimestres précédents. A l’inverse, les envois de produits chimiques et pharmaceutiques, premier secteur exportateur suisse, ont légèrement reculé (-0,7% à 34,05 milliards) et cela malgré l’essor des produits immunologiques. La baisse des principes actifs a pesé sur la performance. La bijouterie et joaillerie (-10,8% à 2,79 milliards de francs) a également essuyé un revers.

Ventilées selon les régions, les exportations vers l’Amérique du Nord et l’Asie ont progressé à la même cadence (+3,7% à 14,14 milliards de francs et +3,6% à 13,71 milliards, respectivement), les expéditions vers l’Amérique étant dopées par le niveau record des ventes de produits pharmaceutiques. En Extrême-Orient, les livraisons vers la Chine et le Japon aux présenté une hausse cumulée de quasi un demi-milliard de francs. Les envois vers l’Europe ont eux stagné à 37,5 milliards.

Sur le Vieux Continent, si les exportations se sont notamment renforcées vers la Slovénie (pharma), l’Allemagne et l’Italie, celles vers l’Espagne ont chuté.

En matière d’importations, hormis la bijouterie et joaillerie (-15,1%), le secteur textiles, habillement et chaussures (-3,7%) ainsi que les instruments de précision (-0,5%), tous les autres secteurs ont enregistré une progression au 1er trimestre 2022. La plus forte contribution est à mettre sur le compte des produits énergétiques, qui ont bondi de 1,8 milliard de francs, envol qui s’explique toutefois uniquement par la flambée des prix et non par une augmentation des volumes (+0,8%).

Chute des exportations en mars

Sur le seul mois de mars, les exportations ont nettement fléchi de 12,3% en données corrigées des variations saisonnières à 10,98 milliards de francs, souffrant particulièrement du repli des livraisons de produits chimiques et pharmaceutiques. En termes réels, le tassement s’est inscrit à 8,2%. Locomotive des envois de la Suisse à l’étranger, l’industrie pharmaceutique, a subi une chute de 20%.

Selon les régions, les livraisons vers l’Amérique du Nord ont dégringolé de 20%, alors que celles vers l’Asie sont demeurées quasiment stables. En Europe, le repli s’est fixé à 9,8%. Les envois vers la Russie ont dégringolé de 60% à 129 millions de francs, reflet des sanctions frappant le pays après l’invasion de l’Ukraine.

Les importations ont quant à elles augmenté en mars de 4,4% en termes nominaux (1,2% en termes réels). L’excédent commercial a en conséquence baissé à 1,76 milliard de francs, après avoir culminé à un record de 5,70 milliards le mois précédent.

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