UBS voit son bénéfice net progresser

AWP

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Le bénéfice avant impôts de l'établissement drigé par Sergio Ermotti, a progressé de 12% à 1,68 milliard. Ajusté, il atteint 1,81 milliard.

La banque UBS a enregistré une solide performance au deuxième trimestre avec une forte hausse des revenus et bénéfices. La confiance est au rendez-vous pour la suite de l'exercice, en dépit d'une mise en garde concernant les tensions géopolitiques. L'établissement zurichois a dépassé les prévisions des analystes consultés par AWP, en premier lieu grâce à ses activités de banque d'investissement.

Le bénéfice net a augmenté de 9,4% à 1,28 milliard de francs par rapport au deuxième trimestre 2017. Le bénéfice avant impôts a progressé de 12% à 1,68 milliard. Ajusté, il atteint 1,81 milliard, a précisé la banque aux trois clés mardi dans un communiqué.

Le produit d'exploitation a augmenté de 3,9% à 7,55 milliards, tandis que les charges se sont portées à 5,88 milliards, en hausse de 3,6%. Le ratio coûts sur revenus est ressorti à 77,5%, alors que l'objectif à moyen terme est de le voir s'inscrire sous la barre de 75%.

Les résultats dépassent les prévisions du consensus AWP, qui tablait sur un bénéfice net de 1,07 milliard et un produit d'exploitation de 7,40 milliards. Le bénéfice avant impôts était escompté à 1,46 milliard ou 1,59 milliard ajusté.

Les frais de restructuration ont atteint 114 millions au deuxième trimestre, qualifiés d'effet non récurrent. Les mesures de réduction des coûts dans la gestion de fortune devraient permettre de les abaisser de 100 millions d'ici la fin de l'année, par rapport au premier semestre, a expliqué le directeur financier Kirt Gardner.

Rachat d'actions sous conditions

Au deuxième trimestre, UBS a racheté pour 550 millions de ses propres titres dans le cadre d'un programme de rachat d'actions de 3 milliards sur trois ans. Ainsi la banque a d'ores et déjà atteint ses objectifs pour l'ensemble de 2018. Les prochains rachats dépendront de l'environnement et de la situation financière.

«Je peux vous assurer que nous redistribuerons le capital non utilisé aux actionnaires», a insisté le directeur général Sergio Ermotti dans une téléconférence.

Dans le même temps, les ratios de fonds propres durs et de levier (CET1) ont été maintenus à respectivement 13,4% et 3,75%.

Les perspectives de croissance économique mondiales offrent toujours «un contexte favorable aux marchés», fait remarquer la banque. Toutefois, les tensions géopolitiques «persistantes» et le «regain de protectionnisme» ont pesé sur la confiance des investisseurs. La volatilité faible est «habituellement moins propice à l'activité de la clientèle», remarque la banque dans ses perspectives pour le troisième trimestre.

Toutefois, le modèle d'affaires «diversifié» de la banque aidera à atteindre les objectifs, y compris dans un environnement difficile, a assuré M. Ermotti.

Reflux dans la gestion de fortune

UBS a essuyé un reflux d'argent nouveau de 1,2 milliard de francs dans la gestion de fortune, son cœur de métier. Cela s'explique principalement par les activités de la région Amériques, détaille la banque. Ce segment a par ailleurs vu son bénéfice avant impôts croître de 18% à 1,04 milliard.

Les activités banque de détail ont vu leur bénéfice avant impôts croître de 3% à 368 millions grâce à une «forte dynamique commerciale». Le segment Gestion d'actifs a enregistré à ce niveau un repli de 8% à 101 millions. La pression sur les marges a persisté et les commissions de performance ont diminué pour les actions et produits alternatifs.

Les avoirs sous gestions ont enregistré une petite hausse à 3242 milliards, contre 3155 milliards à fin mars.

La banque d'affaires, deuxième activité du groupe, a réalisé un bénéfice avant impôts de 569 millions, en hausse de 26%. La croissance a été au rendez-vous dans tous les produits et toutes les divisions, se félicite UBS.

La banque d'investissement a enregistré un solide trimestre, posant la question d'une réduction trop excessive de cette activité au cours des dernières années. M. Ermotti s'en est défendu: «nous sommes très satisfait de l'évolution de nos activités de banque d'investissement et pensons que nous avons la bonne taille».

En outre, un élargissement de la division banque d'investissement n'améliorerait pas la rentabilité. Le bénéfice progresserait peut-être, mais la rentabilité, c'est-à-dire le bénéfice par rapport au capital, boirait probablement la tasse, a indiqué M. Ermotti.

Les analystes ont unanimement salué des résultats «solides». Toutefois, le reflux d'argent nouveau dans la gestion de fortune a quelque peu déçu. Le dépassement des prévisions est principalement à mettre sur le compte de la performance des activités de banque d'affaires, font remarquer certains analystes.

A la Bourse, l'action UBS a terminé en hausse de 4,3% à 15,95 francs, dans un SMI en progression de 0,51%.

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