USA: les prix des produits importés augmentent encore

AWP

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Ils ont progressé de 0,4% le mois dernier après +0,8% en janvier. L'activité manufacturère dans la région de New York affiche une forte progression et les inscriptions au chômage se replient comme attendu.

Les prix des produits importés aux Etats-Unis ont continué d’augmenter en février après la forte hausse de janvier alors que la croissance se raffermit à l’international, selon les données du département du Travail publiées jeudi.

Ils ont progressé de 0,4% le mois dernier après +0,8% en janvier (chiffre révisé en légère baisse).

Cette hausse a été observée malgré le recul des prix énergétiques importés (-0,6%), la première baisse pour ces produits depuis juillet.

Sans les importations de fioul, les prix à l’importation sont en hausse de 0,5%. Comme pour le mois dernier, c’est leur plus haut niveau depuis avril 2011.

Sur un an, la progression des prix à l’importation est de 3,5%.

Les prix des produits alimentaires ont avancé de 1,1% sur le mois, la plus forte hausse depuis septembre. Ceux des matériaux industriels n’ont augmenté que de 0,3% et ceux des voitures de 0,2%.

le secteur énergétique seulement

Au rang des baisses, qui ne touchent que le secteur énergétique, le prix du gaz naturel a chuté de 3% sur le mois.

Par origine géographique, les prix des produits importés du Mexique ont chuté de 0,5%, leur plus fort recul depuis janvier 2017.

Ils sont en revanche tous en hausse qu’ils viennent d’Europe (+0,7%) – dont +0,6% pour la France et +0,8% pour l’Allemagne –, de Chine (+0,2%) ou du Japon (+0,2%).

Les prix des produits importés canadiens ont également augmenté de 0,2%.

Le ministère a par ailleurs indiqué que les prix des produits américains à l’exportation ont progressé de 0,2% en février après une hausse de 0,8% le mois d’avant.

Sur un an, en 2017, les prix américains à l’exportation ont gagné 3,3%.

L’inflation aux Etats-Unis a atteint 0,2% en février, selon l’indice CPI, qui a progressé de 2,2% sur un an.

La banque centrale américaine (Fed), qui tient une réunion monétaire la semaine prochaine, devrait relever les taux d’un quart de point de pourcentage mercredi, estiment la plupart des acteurs financiers.

Par rapport à sa cible d’inflation de 2% l’an, la Fed tient davantage compte d’un autre indice des prix, l’indice PCE qui est généralement plus faible que le CPI. L’indice PCE a progressé de 1,7% sur un an, encore en dessous de l’objectif de la Fed.

Forte progression de l'activité manufacturière

L’activité manufacturière dans la région de New York a progressé en mars beaucoup plus qu’attendu par les analystes pour s’établir à 22,5 points, selon l’indice Empire State publié jeudi par l’antenne de New York de la Banque centrale américaine (Fed).

L’indice a progressé de 9 points par rapport à février et dépasse les attentes des analystes qui étaient de 15 points. Cela «suggère que le rythme de croissance continue d’augmenter à un rythme plus rapide que février», note l’institution dans un communiqué.

Légère baisse à Philadelphie

Le même indice pour la région de Philadelphie, également publié jeudi, a pour sa part montré une légère baisse du rythme d’activité à 22,3 points contre 25,8 points en février, alors que les analystes tablaient sur 23,7 points. La Fed de Philadelphie a toutefois souligné que tant l’indicateur pour les nouvelles commandes que celui des livraisons avaient progressé montrant que l’activité restait solide.

Pour ce qui est de la région de New York, l’indice des nouvelles commandes a avancé de 3,3 points à 16,8 points alors que celui des livraisons a bondi de 14,5 points à 27 points.

Quant aux prix, ils sont en progression de 1,7 point à 50,3 points pour les prix payés et de 0,9 point pour les prix reçus à 22,4 points. Dans la région de Philadelphie, 44% des entreprises ont fait part d’augmentations pour les prix payés même si l’indice s’est légèrement tassé à 42,6 points (-2 points) tout en restant proche de ses niveaux les plus élevés depuis 2011.

Quant à l’emploi, l’indicateur le mesurant a légèrement baissé dans la région de New York (-1,5 point à 9,4 points) alors que dans la région de Philadelphie près de 64% des entreprises interrogées ont fait part de pénuries d’employés.

Les analystes de High Frequency Economics vont observer que les deux indicateurs ont, en cumulé, progressé de 19,5 points en février à 22,4 en mars pour une moyenne de 21,7 en 2017, prouvant que l’activité économique dans l’est du pays restait soutenue et que cela devrait se refléter dans les chiffres de la production industrielle qui seront publiés vendredi.

Repli des inscriptions au chômage

Les inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis se sont repliées comme attendu, selon les chiffres publiés jeudi par le département du Travail.

En données corrigées des variations saisonnières, le ministère du Travail a recensé 226.000 demandes d’allocations chômage, en retrait de 4.000, ce que prévoyaient les analystes, pour la semaine close le 10 mars.

Chiffre révisé à la baisse

Le chiffre de la semaine précédente a en outre été révisé en baisse de 1.000 à 230.000. La moyenne des inscriptions hebdomadaires au chômage sur quatre semaines s’est établie à 221.500, en baisse de 750.

Sur un an, les demandes d’allocations chômage sont en recul de 8,1%.

Le ministère a répété, plus de six mois après le passage des ouragans dans le sud du pays, que le traitement des dépôts de demandes d’allocations chômage n’était pas encore revenu à la normale dans les Iles Vierges et Porto Rico.

Cela fait plus de trois ans que les inscriptions hebdomadaires au chômage sont sous la barre des 300.000. Le taux de chômage aux Etats-Unis en février est resté stable à 4,1%, un plus bas depuis dix-sept ans, alors que les créations d’emplois ont bondi à 313.000.