Les cours du pétrole ont légèrement avancé jeudi, aidés par l’image d’une demande satisfaisante aux Etats-Unis et par la faiblesse persistante du dollar.
Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en août, a grappillé 0,07% à 67,73 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison le même mois, s’est octroyé 0,49% à 65,24 dollars.
«Nous entrons actuellement dans une période de forte demande» et «la situation est loin d’être catastrophique, ce qui s’avère être un facteur de soutien» pour les cours, a commenté auprès de l’AFP John Kilduff, analyste d’Again Capital.
Le rapport hebdomadaire de l’Agence américaine sur l’énergie (EIA) sur les stocks de brut aux Etats-Unis a en effet montré mercredi que la demande d’essence avait augmenté la semaine dernière (+4,18%) dans le pays.
En outre, sur la même période, les stocks commerciaux de pétrole américains ont enregistré un recul plus marqué qu’attendu pour la cinquième semaine d’affilée, ce qui soutient les prix de l’or noir.
Dans le même temps, «la faiblesse persistante du dollar (...) apporte un certain soutien aux matières premières» dont le cours est fixé en dollar, a souligné M. Kilduff.
Le pétrole étant libellé dans la monnaie américaine, il devient donc techniquement moins cher pour les autres pays lorsque le billet vert baisse.
Depuis le début de l’année, le «greenback» - l’un des surnoms de la monnaie américaine - a perdu plus de 11% par rapport à l’euro. Le Dollar index, qui compare la devise américaine à un panier d’autres grandes monnaies est tombé jeudi à son plus bas niveau depuis mars 2022.
Selon John Kilduff, les restes d’une prime de risque géopolitique peuvent aussi soutenir les cours.
«Le marché est encore sous le coup d’une réaction post-traumatique à ce que nous venons de vivre avec Israël et l’Iran», estime l’analyste, qui observe par ailleurs un sentiment d’»incertitude» chez certains investisseurs.
Le fragile cessez-le-feu entre l’Iran et Israël tient toujours jeudi, deux jours après avoir été initié par Donald Trump qui a annoncé la reprise prochaine des discussions avec Téhéran sur son programme nucléaire, retardé selon lui de «plusieurs décennies» par les frappes américaines.
Les frappes israéliennes contre des installations militaires et nucléaires en Iran le 13 juin avaient fait bondir les prix de l’or noir, le marché redoutant les perturbations sur les approvisionnements de brut dans la région.