Les prix du pétrole repartent légèrement à la hausse mercredi, portés par la baisse des stocks de brut américains, tandis que le marché sous-pèse la solidité du cessez-le-feu entre l’Iran et Israël imposé par Donald Trump.
«Le rebond mercredi est très probablement dû au rapport de l’American Petroleum Institute (API) publié mardi soir, qui a montré une baisse considérable des stocks de pétrole brut» de 4,28 millions de barils la semaine dernière, souligne Tamas Varga, analyste chez PVM Energy.
L’API a aussi estimé que les stocks d’essence étaient en légère en hausse, de 764.000 barils.
Les investisseurs attendent cependant plus tard dans la séance les chiffres sur les stocks relayés par l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA) pour la semaine achevée le 7 juillet, réputés plus fiables.
Vers 09h05 GMT (11h05 HEC), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en août, remontait de 1,27% à 67,99 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison le même mois, regagnait 1,23% à 65,16 dollars.
En début de semaine, les cours de l’or noir s’étaient effondrés à la suite des frappes américaines visant des installations nucléaires en Iran, le marché semblant écarter l’hypothèse d’un blocage par Téhéran du détroit d’Ormuz, où transite 20% du pétrole mondial.
En conséquence, le baril de Brent avait perdu plus de 16% de sa valeur en deux jours, entre l’ouverture de la séance de lundi et la clôture de mardi, revenant à ses niveaux précédant le déclenchement du conflit.
Au deuxième jour de trêve avec l’Iran, mercredi, Israël a reconnu qu’il était «encore tôt» pour évaluer les dommages sur les sites nucléaires iraniens, après la divulgation d’un document confidentiel semant le doute sur l’efficacité des frappes américaines.
«Les traders jaugent le cessez-le-feu entre l’Iran et Israël, et ont conclu, pour l’instant, que les tirs avaient cessé», mais que «le contexte reste fragile», indique Stephen Innes, analyste chez SPI AM.
Si ce «statu quo prometteur» est maintenu, «les perturbations mineures» de l’approvisionnement en pétrole «seront facilement compensées par les capacités de production inexploitées», estime Tamas Varga.
Selon Energy Intelligence, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+) serait en mesure d’apporter sur le marché 6,75 millions de barils par jour supplémentaires.
Cependant, 80% de cette capacité provient des producteurs du Golfe, situés au Moyen-Orient, et la fermeture du détroit d’Ormuz compliquerait considérablement sa livraison.