La Bourse de New York a clôturé en hausse vendredi, malgré des données économiques en demi-teinte, les investisseurs espérant voir de nouveaux développements dans la guerre commerciale lancée par Donald Trump.
Le Dow Jones a gagné 0,78%, l’indice Nasdaq a progressé de 0,52% et l’indice élargi S&P 500 de 0,70%.
La journée a été «plutôt calme par rapport aux feux d’artifice du début de semaine, mais elle s’est bien terminée pour le marché boursier», commente auprès de l’AFP Christopher Low, de FHN Financial.
Lundi, la place américaine s’est envolée après les annonces d’une suspension de l’essentiel des droits de douane punitifs que Washington et Pékin s’imposaient.
Dans le cadre de cet accord, les États-Unis ont accepté d’abaisser leurs surtaxes douanières sur les produits chinois à 30%, tandis que la Chine a réduit les siennes à 10% sur les biens américains.
«La promesse de progrès supplémentaires en matière d’accords commerciaux (...) renforce l’image positive de la croissance» américaine estime M. Low.
Le 2 avril, le président américain Donald Trump avait imposé au monde entier des droits de douane massifs sur les biens importés par les Etats-Unis, dont une taxe plancher de 10%, avant de faire en grande partie marche arrière devant le bouleversement de l’ordre économique international.
Des discussions ont été engagées avec plusieurs pays, ainsi que l’Union européenne.
En outre, il y a «un sentiment de soulagement du fait que la plupart des données américaines confirment (...) une hausse des prix plus faible que prévu», observe M. Low.
L’indice CPI, publié mardi, a montré que l’inflation a un peu plus ralenti en avril qu’attendu par les analystes.
L’indice des prix à la production (PPI) a connu une baisse surprise, alors que les analystes anticipaient une hausse.
En revanche, la confiance des consommateurs a continué à reculer en mai aux Etats-Unis, alors que les analystes s’attendaient au contraire à une légère remontée sur fond de détente commerciale, selon un indice publié vendredi.
«Les ménages ont fait part de leur angoisse face à la hausse des prix et de leurs inquiétudes quant à l’inflation induite par les droits de douane dans les mois à venir», écrit dans une note Jose Torres, d’Interactive Brokers.
Sur le marché obligataire, le taux d’intérêt des emprunts d’Etat américains à dix ans évoluait autour de 4,44% vers 20H20 GMT, contre 4,43% jeudi en clôture.
Au tableau des valeurs, le géant pharmaceutique danois Novo Nordisk, connu pour ses traitements pour le diabète et la perte de poids (dont Ozempic), a lâché 2,69% après avoir annoncé vendredi se séparer de son directeur général Lars Fruergaard Jørgensen.
Le groupe est plombé par un titre qui dégringole depuis près d’un an, notamment face aux bons résultats de son concurrent Eli Lilly.
Après un plongeon de plus de 10% la veille, l’assureur américain UnitedHealth, l’une des premières pondérations du Dow Jones, a gagné du terrain (+6,40%).
Les «Sept Magnifiques», le surnom donné aux grands noms du secteur technologique, ont quasiment tous terminé dans le vert, à l’image de Tesla (+2,09%), Alphabet (+1,36%), Amazon (+0,20%), Microsoft (+0,25%) et Nvidia (+0,42%).
Seuls Meta (-0,55%) --maison mère de Facebook-- et Apple (-0,09%) étaient boudés.