Le revenu réel des ménages par tête dans l'OCDE a augmenté de 0,5% au quatrième trimestre 2024, contre 0,2% au trimestre précédent, tandis que le PIB réel par tête a augmenté de 0,4% (graphique 1). Sur l'ensemble de l'année 2024, le revenu réel des ménages par tête a augmenté de 1,8% dans l'OCDE, soit une légère hausse par rapport aux 1,7% enregistrés en 2023 (graphique 2).
Malgré une augmentation globale au quatrième trimestre 2024, la situation est contrastée dans les pays de l'OCDE. Sur les 19 pays pour lesquels des données sont disponibles, 9 ont enregistré une hausse, 7 ont enregistré une baisse, et 3 n'ont connu aucun changement. Parmi les économies du G7, le revenu réel des ménages par tête n'a augmenté que dans deux pays, tandis que les autres ont enregistré une contraction ou n'ont pas connu de croissance. Le Royaume-Uni a enregistré une hausse (1,5%), principalement due à la rémunération des salariés et aux prestations sociales,1 tandis que le PIB réel par tête a légèrement diminué (-0,1%). Les Etats-Unis ont connu une croissance plus faible du revenu réel des ménages par tête (0,3%), également principalement soutenue par la rémunération des salariés, tandis que le PIB réel par tête a augmenté de 0,5%. L'Italie a observé une baisse (-0,6%), en partie due à une diminution des revenus nets de la propriété et à une augmentation des cotisations sociales, tandis que le PIB a légèrement augmenté (0,1%). L'Allemagne a enregistré des baisses du revenu réel des ménages par tête et du PIB réel par tête (respectivement -0,5% et -0,2%). Le Canada et la France ont vu la croissance du revenu réel des ménages par tête s'interrompre (de 1,4% et 0,9%,2 respectivement, au trimestre précédent, à 0,0% au T4 2024).
Pour l'ensemble de l'année 2024, tous les pays sauf deux ont observé une croissance. Le Portugal a connu la plus forte hausse (6,7%), principalement due à la rémunération des salariés et à une baisse des impôts payés. L'Australie a observé la plus forte baisse (-1,8%), bien qu'atténuée par rapport à la baisse record de 2023 (-5,1%), principalement en raison de la hausse des paiements d'intérêts et d'impôts. La hausse annuelle du revenu réel des ménages par tête observée dans la plupart des pays s'explique par le ralentissement de l'inflation par rapport à l'année précédente.
1 Dénommés «prestations sociales autres que les transferts sociaux en nature» dans les comptes nationaux.
2 Les données nominales sur le revenu disponible des ménages (et des institutions sans but lucratif au service des ménages) proviennent des comptes nationaux trimestriels de l'INSEE.