Les espoirs de négociations soutiennent les marchés – Flash boursier de Bonhôte

Julien Staehli, Karine Patron, Pierre-François Donzé, David Zahnd, Bertrand Lemattre et Pascal Maire, Banque Bonhôte & Cie SA

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La Fed se réunit cette semaine, les marchés monétaires anticipent désormais quatre baisses de taux de 25 pb cette année – contre trois auparavant – bien qu’aucune baisse ne soit attendue pour ce mercredi.

Les principales bourses mondiales ont terminé la semaine dans le vert, portées par des espoirs d’apaisement sur le front commercial grâce notamment aux concessions faites par l’administration Trump sur les droits de douane du secteur automobile et l’ouverture possible de négociations avec la Chine. Les résultats solides de Meta et de Microsoft ont aussi contribué à l’élan haussier, compensant les perspectives plus sombres d’Apple et d’Amazon. Mais derrière cette embellie apparente, les signaux d’alerte s’accumulent, notamment aux Etats-Unis, où la dynamique économique suscite des craintes croissantes de stagflation.

La Fed est sous les projecteurs

Le produit intérieur brut américain s’est contracté de 0,3% au premier trimestre, à rebours des attentes qui tablaient sur une légère croissance. Simultanément, l’indice des prix du PIB a grimpé de 3,7%, soit son plus haut niveau depuis août 2023. Cette combinaison de croissance négative et de forte inflation constitue un véritable casse-tête pour la Fed, d’autant que le marché du travail envoie des signaux contradictoires. Si les créations d’emplois non agricoles ont dépassé les attentes en avril (+177’000), les chiffres du secteur privé se sont montrés décevants et le taux de chômage reste stable à 4,2%. Par ailleurs, la contraction de l’emploi public et la diminution des prévisions d’entreprises illustrent un climat de grande incertitude.

Dans ce contexte, la politique monétaire de la Fed est plus que jamais sous les projecteurs. Le président J. Powell, fidèle à sa ligne prudente, semble vouloir attendre une confirmation durable du ralentissement économique avant d’agir. Pourtant, les pressions politiques s’intensifient, alors que le président Trump pousse pour des baisses de taux afin de soutenir une économie en perte de vitesse. La confiance des consommateurs chute, les projets d’achats majeurs sont gelés et le dollar a perdu 8% (contre CHF) depuis janvier.

La Fed se réunit cette semaine, les marchés monétaires anticipent désormais quatre baisses de taux de 25 pb cette année – contre trois auparavant – bien qu’aucune baisse ne soit attendue pour cette semaine. Côté fiscalité, la récente promesse de Trump d’éliminer les impôts pour les Américains gagnant moins de 200’000 dollars par année suscite scepticisme et inquiétude, dans un contexte de déficit public croissant et de recettes douanières insuffisantes.

Les tensions commerciales pèsent sur l’économie chinoise

En Chine, l’activité manufacturière a fortement reculé, signe que les tensions sino-américaines pèsent lourdement sur la deuxième économie mondiale. En Europe, si la croissance a légèrement surpris au premier trimestre (+0,4%), l’activité devrait rester atone dans les mois à venir, minée par les incertitudes globales.

Dans ce contexte, les taux à 10 ans US se sont tendus à 4,30% et le Bund allemand à 2,51%. Côté actions, l’indice du S&P500 a terminé la semaine en hausse de 2,92%, le Nasdaq a progressé de 3,45% et le Stoxx Europe 600 de 3,07%.

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