Guerre commerciale: l’UE suggère une offre à 50 milliards d’euros à Washington

AWP/AFP

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«Je pense que nous pouvons vraiment (...) résoudre ce problème très rapidement grâce aux achats de GNL, ou certains produits agricoles comme le soja», déclare le commissaire européen Maros Sefcovic.

L’Union européenne envisage d’augmenter de 50 milliards d’euros ses achats de produits américains, afin de résoudre le «problème» de ses relations commerciales avec Washington, explique le commissaire européen en charge du Commerce Maros Sefcovic dans un entretien avec le Financial Times.

«Si nous considérons que le déficit s’élève à 50 milliards d’euros, je pense que nous pouvons vraiment (...) résoudre ce problème très rapidement grâce aux achats de GNL (gaz naturel), ou certains produits agricoles comme le soja», déclare M. Sefocvic, dans cet entretien mis en ligne jeudi.

L’UE est en pleines négociations avec l’administration américaine pour obtenir la levée de droits de douane imposés par Donald Trump.

Des surtaxes américaines de 25% sur les automobiles, l’aluminium et l’acier sont déjà entrées en vigueur ainsi qu’une surtaxe douanière de 10% sur l’ensemble des autres produits.

Donald Trump accuse l’Europe d’entretenir un énorme déficit commercial avec les Etats-Unis, qu’il évalue à plusieurs centaines de milliards de dollars. Mais selon l’UE, ce déficit est en fait limité à 50 milliards d’euros, si l’on prend en compte les services.

Interrogé sur le fait de savoir s’il accepterait un prélèvement de 10% comme plancher dans les négociations commerciales, M. Sefcovic a assuré que l’UE considérait cela comme un «niveau très élevé», suggérant que l’UE ne se contenterait pas d’un accord qui maintiendrait les droits de douane à ce niveau.

Il sera «très difficile» de parvenir à un accord qui soit «clairement bon et acceptable pour nos Etats membres et notre Parlement européen», avertit encore M. Sefcovic.

Les négociations commerciales sont de la compétence de la Commission européenne. Une fois un accord conclu, celui-ci doit encore être approuvé par les 27 Etats membres et ratifié par le Parlement européen.

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