Votation fédérale: le paquet fiscal lié à l’AVS toujours fortement approuvé

AWP

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La réforme fiscale et le financement de l’AVS (RFFA) récolte 62% de oui, contre 32% de non, selon le deuxième sondage Tamedia.

Si les Suisses s’étaient prononcés à la mi-avril, ils auraient approuvé les deux objets soumis au vote le 19 mai. Le soutien au paquet fiscal lié à l’AVS reste stable, tandis que la loi sur les armes gagne des partisans.

La réforme fiscale et le financement de l’AVS (RFFA) récolte 62% de oui, contre 32% de non, selon le deuxième sondage Tamedia publié mercredi. Le taux d’approbation reste stable par rapport à la première prise de température début avril, alors que les opinions défavorables ont augmenté de deux points de pourcentage.

Les sondés sont 6% à ne pas avoir donné d’indications sur leurs intentions de vote. Des glissements sont encore possibles, relèvent les auteurs du sondage. L’importante part de «plutôt oui» parmi les réponses montre que la formation de l’opinion n’est pas terminée.

Les sympathisants de tous les partis approuvent la réforme fiscale pour les entreprises liée au financement de l’AVS. Les plus favorables sont les électeurs du PLR (75%) et les moins enthousiastes ceux de l’UDC (51%). Le «oui» atteint 70% au PDC, 66% au PBD, 65% chez les Vert’libéraux, 63% au PS et 53% chez les partisans des Verts, parti qui a pourtant porté le référendum.

Toutes les classes d’âge glisseraient également un «oui» dans les urnes; une approbation qui va de pair avec l’augmentation de l’âge des sondés. Les 18-34 sont favorables à l’objet à 56%, les 35-49 ans à 60%, les 50-65 ans à 62%, tandis que les plus de 65 ans disent oui à 68%.

Le soutien est plus marqué en Suisse romande et au Tessin (66% chacun), qu’en Suisse alémanique (60%). Les femmes sont un peu plus réticentes (60%) que les hommes (63%).

«Compromis helvétique»

Pour les partisans de la réforme, deux arguments se détachent. Il s’agit d’une part d’un compromis typiquement helvétique, qui règle deux problèmes urgents en un (37%). D’autre part, ce projet de loi consolide l’AVS et contribue de manière substantielle à la protection des rentes (35%).

A l’inverse, les opposants considèrent principalement (43%) que lier deux thèmes sans rapport entre eux est antidémocratique. Ils estiment également que la population devra payer via des impôts plus élevés les cadeaux fiscaux faits aux entreprises (23%).

UDC seule contre tous

La réforme de la loi sur les armes serait également approuvée. Sa part d’opinions positives a gagné deux points de pourcentage par rapport au premier sondage pour s’établir à 55%, tandis que 44% des électeurs diraient «non». La part des indécis s’élève à 1%.

Les électeurs de l’UDC sont les seuls à s’opposer à l’objet, avec 83% de non. Un chiffre en totale opposition avec celui des autres partis. Le taux d’approbation atteint 84% au PS et chez les Vert’libéraux, 80% chez les Verts, 63% au PDC, 61% au PLR et 55% au PBD.

Les hommes sont un peu moins nombreux à approuver l’objet (52%) que les femmes (59%). La Suisse romande y est la plus favorable (56%), devant la Suisse alémanique (55%). Le Tessin s’y oppose à 53%.

Jeunes moins convaincus

Une différence se dessine par ailleurs par groupe d’âge. Les 18-34 ans et les 35-49 s’opposent à la révision de la loi, avec respectivement 55% et 51% de non. Les 50-64 l’approuvent à 57% et les plus de 65 ans disent oui à 69%.

Pour les partisans de la révision, deux arguments font particulièrement mouche. Un «oui» le 19 mai permettrait le maintien de l’accord Schengen/Dublin (59%) et permettrait de renforcer la sécurité (27%).

A l’inverse, ses opposants estiment que la Suisse n’a pas à effectuer une reprise dynamique du droit européen (33%). En outre, la réforme ne serait d’aucune utilité pour lutter contre la criminalité et le terrorisme (26%), estiment-ils. Enfin, la révision est vue comme un premier pas en vue d’un désarmement de la population (21%).

Plus de 10’800 personnes ont été sondées entre le 16 et le 17 avril. La marge d’erreur est de 1,7%.

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