La Suisse devrait soutenir le FMI jusqu’à 15 milliards de francs

AWP

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Le Conseil national a adopté le projet du Conseil fédéral mardi par 149 voix contre 13 et 25 abstentions.

La Suisse devrait augmenter de 7 à 15 milliards de francs sa participation aux nouveaux accords d’emprunts du Fonds monétaire international (FMI). Le Conseil national a adopté le projet du Conseil fédéral mardi par 149 voix contre 13 et 25 abstentions.

Tous les partis ont soutenu l’augmentation, à l’exception des Verts. Nicolas Walder (Verts/GE) a expliqué que le parti refusait d’appuyer le FMI dans son fonctionnement actuel. L’institution est aveuglée par une idéologie préjudiciable à l’environnement et aux populations, a-t-il argué.

Ces accords sont importants compte tenu des répercussions économiques et sociales de la pandémie de coronavirus, a avancé Laurent Wehrli (PLR/VD) au nom de la commission. Les membres du FMI s’étaient prononcés en 2019 pour un doublement des ressources des nouveaux accords d’emprunt. Ces dernières doivent passer de 250 à 500 milliards de francs.

La participation de la Suisse est assurée par la Banque nationale suisse (BNS) sous la forme d’une ligne de crédit. Les prêts que la BNS octroie au FMI sont fournis sans garantie de la Confédération.

Les nouveaux accords d’emprunt s’ajoutent aux ressources financières ordinaires du FMI, qui proviennent des quotes-parts des pays membres. Ils constituent un filet de sécurité financière en cas de crises menaçant le système monétaire et financier international, a précisé M. Wehrli (PLR/VD).

C’est notamment le cas actuellement avec la crise du coronavirus. Si un pays ne peut pas payer, cela a des conséquences, aussi sur la Suisse, a rappelé le ministre des finances Ueli Maurer. La Suisse a donc intérêt à ce que la situation soit stable.

Ces instruments ne peuvent être utilisés que si les ressources financières ordinaires du FMI ne suffisent pas. Créés en 1998 dans le sillage de la crise asiatique, ils sont régulièrement prorogés. Quarante pays contractants ou leurs banques centrales mettent des devises à la disposition du FMI.

Le dossier passe au Conseil des Etats.

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