La Suisse devrait négocier le milliard de cohésion parallèlement à l’accord institutionnel avec l’UE, estime le président d’economiesuisse Heinz Karrer. Le Conseil fédéral devrait ensuite trancher à la lumière des résultats des pourparlers.

«Nous ne devrions pas déjà dévoiler nos cartes. Nous ne savons pas ce qui va se passer ces prochains mois et si les négociations aboutiront à un résultat», commente Heinz Karrer dans une interview publiée mardi par la Basler Zeitung.

Selon lui, le milliard de cohésion, comme une reconnaissance durable de l’équivalence boursière, doivent être négociés parallèlement à l’accord institutionnel. Sans toutefois lier directement les dossiers. Le président d’economiesuisse soutient un accord cadre mais pas à tout prix. Le contenu passe avant le calendrier.

Le Conseil fédéral a mis mercredi dernier en consultation son projet d’enveloppe de 1,3 milliard de francs destinée à la poursuite pour dix ans de la contribution helvétique à l’élargissement de l’Union européenne (UE). Le sort de ce milliard de cohésion n’est toutefois pas scellé.

Le gouvernement entend décider de la suite à donner au projet en fonction de l’état d’ensemble des relations entre la Suisse et l’UE. Seront pris en compte notamment les progrès en matière de reconnaissance de l’équivalence de la bourse suisse. La limitation de cette dernière à un an, décidée fin décembre 2017 par Bruxelles, avait fait bondir le Conseil fédéral et la classe politique.