Suivi d'Euronext par Bordier

Loïc Bhend, Bordier & Cie

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Le discours du management est réaliste: les volumes jusqu’ici ne suivent pas le bon d’année 2018, les coûts seront donc adaptés.

Euronext a publié ce matin des résultats T4 en demi-teinte. L’EBITDA, à 86,9 millions d'euros (+11% sur un an) ressort 2% inférieur aux attentes. Le bénéfice net ressort à 49,6 millions d'euros, 13% inférieur aux attentes, marqué par un élément exceptionnel de 5,5 millions d'euros, mais même retraité, le résultat est 3% inférieur aux attentes.

Les revenus, à 157 millions d'euros (+13%) ressortent 1% supérieurs aux attentes, tirés par des résultats du listing 10% supérieurs aux attentes et des dérivés 6% supérieurs. Les coûts ressortent à 70 millions d'euros (+15%), 6% supérieurs aux attentes. C’est la principale déception de cette publication, après la belle performance du T3 sur ce poste.

Le management a remplacé son programme d’économies Agility for growth par un objectif de croissance des dépenses limité à un chiffre («low single digit») pour 2019. Ce qui est rassurant dans un contexte où les revenus sont sous pression.

Le dividende ressort à 1,54 euro, ce qui correspond à un taux de distribution de 50% et manque les attentes de 3%, dans la même proportion que le résultat net.

Par rapport à la fin du T4, le discours du management est réaliste: les volumes jusqu’ici ne suivent pas le bon d’année 2018, les coûts seront donc adaptés.

Valorisée à 14,7x les résultats 2019e, Euronext affiche une décote de 21% par rapport à ses concurrentes européennes. C’est sévère: son ROE 2019e de 27,4% est 63% supérieur concurrence, et le rendement de son dividende de 3,3% est 32% > aux pairs.

Nous conservons Euronext dans la liste Satellites. Le groupe dispose d’un solide bilan, lui permettant de croître par acquisitions dans un environnement avec des volumes un peu atones. De nouveaux objectifs seront annoncés au S2’18, après l’acquisition probable de la bourse d’Oslo. La croissance des volumes actions est effectivement un peu compliquée en ce début d’année, mais la forte baisse des volumes sur le reste de l’année 2018 rendra la base de comparaison progressivement plus favorable.

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