Les obligations d’Etat chinoises intégrées à un indice phare

AWP

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Quelque 360 types d’obligations devraient rejoindre peu à peu l’indice Bloomberg Barclays Global Aggregate.

Des obligations d’Etat chinoises ou émises par les banques de développement du géant asiatique ont été intégrées lundi à un indice international de référence, ce qui pourrait orienter vers elles des milliards de dollars d’investissements étrangers et renforcer l’exposition des marchés chinois.

Des obligations émises par Pékin ou des institutions étatiques, et libellées en yuans, seront incluses progressivement au cours des vingt prochains mois dans l’indice Bloomberg Barclays Global Aggregate, a indiqué lundi le groupe financier Bloomberg LP.

Quelque 360 types d’obligations devraient rejoindre peu à peu l’indice, qui sert de baromètre aux grands fonds d’investissement pour établir leur portefeuille.

«Quand ce processus sera terminé, les obligations chinoises en yuans constitueront approximativement 6% de l’indice», le yuan arrivant en 4e position après les obligations en dollars, en euros et en yens, assure Bing Li, responsable Chine pour Bloomberg LP, dans une note sur le site du groupe.

Avec cet appel du pied aux investisseurs extérieurs, «c’est un nouveau départ pour le marché de la dette chinoise, qui pèse au total 13’000 milliards de dollars», soit le troisième du monde, a-t-il précisé, vantant une rentabilité «parmi les plus solides du monde».

Les flux d’investissements étrangers vers le marché obligataire chinois pourraient gonfler d’au moins 150 milliards de dollars à court terme, et atteindre 1’000 milliards d’ici cinq ans, selon les analystes du cabinet Trivium China.

«De nombreux investisseurs obligataires à travers le monde s’adossent à l’indice de Barclays (...) ils vont donc devoir commencer à acheter concrètement des obligations chinoises», expliquaient ces experts lundi, jugeant que d’autres indices financiers pourraient faire de même.

Jusqu’à présent, les investisseurs étrangers restent largement absents du marché obligataire chinois, en dépit des efforts du régime pour l’ouvrir.

Selon des estimations, seuls 2% des obligations émises en yuans sont aux mains d’investisseurs étrangers, échaudés par l’interventionnisme permanent de Pékin.

D’autant que le système de changes ainsi que les flux de capitaux demeurent étroitement encadrés --même si la Banque centrale (PBOC) assure fixer quotidiennement le taux-pivot du yuan en se basant sur les fluctuations du marché.

Pour Bloomberg en revanche, grâce aux «progrès en cours» de la PBOC, le marché chinois «satisfait aux exigences de l’indice» en termes de libre convertibilité de la devise et de circulation des capitaux.

Cette inclusion «est une reconnaissance des efforts de la Chine ces dernières années pour élargir l’accès» à son marché obligataire, s’était réjoui le 23 mars Michael Bloomberg, fondateur du groupe.

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