Importants écarts de prix dans les fonds de prévoyance

AWP

1 minute de lecture

Selon une étude de Moneyland, un placement de 100’000 francs sur 10 ans en actions peut avoir un coût total allant de 350 à 1690 francs par an.

Si les fonds de prévoyance 3a ont toujours plus la cote par rapport aux comptes d’épargne traditionnels en raison de leur rendement supérieur, leur prix peut varier du simple à plus du quadruple, selon une étude publiée jeudi par Moneyland.ch.

Menée sur un échantillon de 85 fonds, cette dernière a révélé que le coût total - comprenant les frais d’émission, de dépôt, forfaitaires et de rachat - se monte en moyenne à 1,07% par année. Une analyse plus détaillée des données fait cependant ressortir d’importantes disparités parmi les différents produits disponibles sur le marché.

Pour un placement de 100’000 francs sur 10 ans, le coût total du fonds en actions le plus cher de l’étude, proposé par la Banque cantonale de Zoug (ZGKB), s’élève à 1690 francs par an, soit près de 1,7%. A l’autre extrémité du classement, le fonds traditionnel le plus avantageux de la Banque cantonale de Bâle-Campagne (BLKB) coûte 350 francs par an pour le même montant investi, soit 0,35%.

«Avec des différences aussi importantes, il faut impérativement comparer les coûts totaux», signale Felix Oeschger, analyste chez Moneyland.ch, cité dans le document.

Applications avantageuses

Les auteurs de l’étude ont également passé au crible le coût des solutions de prévoyance 3a proposées sur des apps de placements, qui s’avèrent nettement moins chères que leurs pendants traditionnels. Le coût annuel pour la plus économique, proposée par True Wealth, s’établit à 0,15% par année, ce qui la rend sept fois plus avantageuse que la moyenne des fonds de pension.

En plus des coûts, les experts du comparateur en ligne ont analysé la performance des fonds de prévoyance helvétiques sur douze mois à partir de fin octobre 2022. Celle-ci est ressortie entre -3,4% et +5,7%, soit une moyenne de 0,4%, nettement supérieure à l’indice du marché élargi de la Bourse suisse (SPI, -1,4%), mais largement en deçà de l’indice des principaux émetteurs obligataires (SBI, +3,0%).

Sur trois ans (depuis fin octobre 2020) la performance des fonds s’étale entre -13,6% et +24,3%, alors que sur la même période, le SPI a progressé de 13,5% et le SBI s’est contracté de 9,7%, soit une progression de 1,5%. Sur cinq et dix ans, elle s’est établie à respectivement 7,0% et 18,5%. «Si l’on souhaite investir à long terme, il est préférable d’opter pour des fonds de prévoyance contenant le plus d’actions possible», conclut Felix Oeschger.

A lire aussi...