Première carte métal émise par une banque suisse, elle s’adresse à une clientèle de banque privée. Avec Antoine Zuber chez CBH Compagnie Bancaire Helvétique.
En 1999, American Express lançait sa première carte de crédit haut de gamme en métal – la Centurion –, destinée à une clientèle très fortunée. Plus de 20 ans après, le concept d’une carte-objet de luxe perdure car la carte a encore de beaux jours devant elle. Selon une enquête publiée en juin 2020 par la BNS, les cartes ont détrôné le cash comme moyen de paiement préféré des Suisses.
La pandémie ayant accéléré les paiements sans contact en magasin et les commandes en ligne, CBH surfe sur la tendance en lançant en Suisse la première Visa Infinite - façonnée dans une feuille d’acier -, qui inclut des partenariats, un service de conciergerie ainsi qu’une assurance annulation à l’intention d’une clientèle aisée. «La pandémie avec laquelle nous vivons depuis bientôt deux ans a beaucoup influencé notre manière de voyager. Dans ce segment de clientèle, les voyages ne se sont pas interrompus, mais complexifiés. Les annulations, les modifications de dernière minute, les imprévus et le besoin d’avoir de bonnes couvertures d’assurance sont devenus essentiels», explique Antoine Zuber, Responsable Produit et Développement chez CBH Compagnie Bancaire Helvétique SA, la première banque à proposer cette carte qui intègre aussi la technologie NFC, pour payer sans contact.
A côté de l’offre des cartes en métal émises par les fintechs qui font leur entrée sur le marché, l’édition Giordano Bruno, en hommage au théoricien de l’infini, se positionne comme une carte de crédit haut de gamme mais avec des frais d’adhésion annuels plus bas que ceux du segment des cartes de luxe. C’est sur invitation ou sur recommandation d’un membre existant, qu’un client détenant un compte dans une banque privée en Suisse peut y souscrire. CBH Compagnie Bancaire Helvétique SA garantit l’hébergement des données en Suisse. «Nous proposons notre propre application mobile aux utilisateurs, l’application Helveticard, pour gérer leur carte et ses différents réglages et avoir un contrôle total sur leurs transactions», précise Antoine Zuber.
Cette nouvelle carte pourrait se généraliser en Suisse sous forme de co-branding auprès d’autres établissements bancaires locaux recherchant une alternative aux cartes exclusives distribuées par des émetteurs étrangers.