Un coup de pouce pour l’économie

Dan Scott, Vontobel

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Investors’ Outlook de Vontobel.

Allemagne, États-Unis, Royaume-Uni, Russie, Chine, Inde, Japon, Kazakhstan – le nombre de pays impliqués dans le développement d’un vaccin anti-Covid-19 ne cesse, jour après jour, d’augmenter. Un signal fort, alors que le multilatéralisme semble en crise, de coopération à l’échelle mondiale dans la poursuite d’un objectif commun.

Les risques atténués gonflent les voiles des marchés financiers …

Avec la clôture des élections américaines, sans incident majeur, un risque qui planait sur les marchés financiers s’est dissipé. Le Président élu Joe Biden a réitéré son soutien au second plan de relance de 2,2 billions de dollars et annoncé un plan de relance supplémentaire de 7 billions, une bonne nouvelle pour les marchés. Seul bémol: les investisseurs devront probablement attendre l’année prochaine pour la mise en oeuvre de ces mesures de relance. Et le risque de Covid-19 reste omniprésent et le nombre de cas s’envole. À l’annonce de l’arrivée imminente de vaccins prometteurs et très efficaces, les marchés balaient toutefois les craintes d’un confinement plus strict à court terme. Leur distribution pourrait débuter avant la fin de l’année, sous réserve de leur homologation définitive. Les dommages économiques causés par les confinements en cours sont donc considérés comme temporaires.

... tout comme l’apaisement des tensions géopolitiques et le soutien des banques centrales

Les négociations commerciales seront probablement plus sereines sous l’administration Biden. La Chine, pour sa part, a conclu un accord multilatéral de libre-échange d’ampleur avec 14 pays de la région Asie-Pacifique. Le partenariat régional économique global constitue le plus grand bloc commercial du monde, couvrant près d’un tiers de la population mondiale. Alors que partout, les guerres continuent de faire rage, celle qui grondait aux portes de l’Europe a été désamorcée grâce à un cessez-le-feu négocié par la Turquie et la Russie entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan. Des évolutions, associées au soutien par les banques centrales, de nature à consolider une stimulation des marchés. Le mois dernier, la Banque d’Angleterre a surpris en lançant un nouveau plan de relance économique de 150 milliards de livres (170 milliards d’euros). La Banque centrale européenne lui a rapidement emboîté le pas, suggérant qu’une aide supplémentaire viendrait avant Noël.

Tout ceci nous amène à réitérer notre préférence pour les actions, en particulier celles des marchés émergents, étant donné la meilleure gestion, par ces régions, de la pandémie de Covid-19. Ceci vaut en particulier pour l’Asie, représentant les deux tiers des indices des marchés émergents. Nous maintenons notre recommandation de sous-pondération des obligations, à une exception: la dette des marchés émergents. Nous avons passé ce sous-segment en surpondération, étant donné les rendements relativement attrayants et les avantages de diversification de ces obligations. Quant à l’or, la hausse limitée de son prix nous a incités à réduire notre position surpondérée. Nous continuons toutefois à chérir sa qualité d’amortisseur en cas d’événements imprévus et de dévaluations monétaires.