- La croissance américaine a fait preuve de résilience au troisième trimestre, mais les données sur l’emploi américain demeurent contradictoires.
- Dans la zone euro, les surprises ont été positives avec une croissance supérieure aux attentes notamment en France.
- Les élections japonaises du week-end dernier n’ont pas permis au gouvernement en place d’obtenir la majorité, renforçant ainsi l’incertitude politique.
Dernière semaine avant les élections américaines qui restent toujours aussi indécises même si les investisseurs penchent plutôt vers une victoire de D. Trump. Les statistiques économiques étaient nombreuses avec notamment des données sur l’emploi américain, toujours contradictoires. Les ouvertures de postes étaient largement inférieures aux prévisions alors que les chiffres ADP montrent des créations d’emplois supérieures aux attentes et révisées en hausse sur le mois précédent. Les autres statistiques ont plutôt montré une économie américaine qui résiste avec une hausse de la confiance des consommateurs, des indicateurs avancés de Dallas en hausse tant sur les services que sur le manufacturier et des ventes de maisons en hausse. Enfin, les chiffres de croissance économique pour le troisième trimestre ont été publiés aux Etats-Unis et en Europe. Aux Etats-Unis, la croissance annualisée a été de +2,8%, tirée vers le haut par la consommation des ménages et vers le bas par les exportations nettes négatives. Cela reflète aussi la vigueur de la consommation avec plus d’importations que d’exportations. Dans la zone euro, les surprises ont été positives avec une croissance supérieure aux attentes en France grâce à un effet Jeux Olympiques. L’Espagne continue sur sa lancée, le PIB progressant de 0,8% sur le trimestre. La croissance allemande a été positive mais révisée à la baisse sur le trimestre précédent. Ce sont surtout les chiffres d’inflation qui ont surpris à la hausse en Allemagne, avec une hausse des prix de 0,4% sur le mois d’octobre contre 0,2% attendu et qui font peser une incertitude sur l’évolution des taux.
Côté publications de résultats, les données en agrégé sont assez bonnes avec des surprises positives tant en Europe qu’aux Etats-Unis mais des déceptions sur quelques grosses entreprises ont pesé sur les marchés.
Enfin, au Royaume-Uni, le nouveau gouvernement a présenté son budget avec d’importantes hausses d’impôts mais aussi des hausses de dépenses, financées pour moitié par une augmentation des emprunts, ce qui a entraîné les taux vers le haut.
Cet environnement d’incertitude pré-électorale ainsi que la hausse des taux d’emprunt d’Etat qui se prolonge, avec les bonnes statistiques économiques et les publications sur l’inflation en zone euro, ont pesé sur la performance des actions ces derniers jours. De plus, les élections japonaises du dernier week-end n’ont pas permis au gouvernement en place d’obtenir la majorité, et le renforcement de l’incertitude politique nous amène ainsi à revenir à une position neutre sur les actions japonaises.