PME: tournant au niveau de l’emploi

Martin Neff, Raiffeisen

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En avril 2018, le PME PMI de Raiffeisen a fléchi de 60,1 à 56,6 points.

En avril 2018, l’indice PMI PME de Raiffeisen a reculé de 60,1 à 56,6, mais est toujours supérieur au seuil de croissance de 50. Les carnets de commande ne se remplissent plus avec la même vigueur qu’en mars, mais l’emploi est relancé. Raiffeisen confirme ses perspectives positives pour les PME suisses, notamment grâce au fléchissement récent du franc.

En avril 2018, le PME PMI de Raiffeisen a fléchi de 60,1 à 56,6 points. L’indice se situe ainsi à nouveau dans la phase d’expansion, témoignant ainsi de l’amélioration continue de la marche des affaires des PME. Raiffeisen confirme son évaluation positive de la situation actuelle et des perspectives des PME suisses, même si le recul de l’indice de 3,5 points traduit un récent fléchissement de la forte dynamique de croissance. L’abaissement du taux de change EUR/CHF à 1,20 n’est pas entièrement reflété dans le sondage dans la mesure où de nombreuses PME ont répondu au cours de la première moitié du mois. A cela s’ajoute que les variations du taux de change se répercutent généralement avec un certain décalage sur le volume des commandes.

Emploi en reprise d’entrain

Après le deuxième sondage dans le cadre de l’indice PMI PME de Raiffeisen, toutes les sous-composantes se situent à nouveau au-dessus de 50, donc en progression sur le mois précédent. Le recul du volume des commandes et de la production est certes notable, mais ces deux composantes demeurent, avec respectivement 59 points, à un niveau élevé, largement dû à une conjoncture solide. Les commandes continuent donc d’affluer, augurant d’une évolution positive du chiffre d’affaires ces prochains mois. Les PME du secteur manufacturier renouent aussi tout doucement avec l’emploi. C’est ainsi qu’en avril, l’emploi a nettement progressé, passant de 50,5 à 54,0.

RAIFFEISEN PMI PME – AVRIL 2018

Index global et sous-composantes

50 = seuil de croissance

Source: Raiffeisen Suisse

En revanche, les stocks de matières brutes et de produits semi-finis ont baissé en avril. Les stocks de marchandises sont passés de 58 à 55, ce qui donne fondamentalement lieu à deux interprétations. Soit les PME sont sceptiques quant à la persistance de la demande élevée, ce qui expliquerait leur hésitation à remplir leurs stocks. Ou alors elles sont surprises par la solidité de la demande actuelle et ont donc sous-estimé leurs besoins en stocks. Face à la hausse du volume des commandes, du volume de production et des chiffres de l’emploi, l’explication résiderait donc plutôt dans le deuxième scénario. Pendant ce temps, le mois d’avril a également vu l’allongement des délais de livraison, donc la durée qui s’étend de la réception des commandes des clients à l’expédition des marchandises. Cela est peut être lié à la baisse des stocks, mais nous estimons que c’est aussi le signe de l’utilisation accrue des capacités du secteur manufacturier.

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