Powell est debout, Draghi est assis, ce qui doit être plus confortable; une assez courte introduction par Powell, une introduction très détaillée par Draghi.
La conférence de presse de Jerome Powell hier soir a bien illustré les différences de style avec celle de Mario Draghi (Powell est debout, Draghi est assis, ce qui doit être plus confortable; une assez courte introduction par Powell, une introduction très détaillée par Draghi) mais surtout d’approche.
Approche de communication tout d’abord: la Réserve fédérale fournit les projections des membres du FOMC, la BCE fournit les prévisions de ses équipes. Avec les dissensions récentes au sein du Conseil des gouverneurs au sujet du QE, il serait intéressant de disposer des ‘dots’ pour la zone euro.
Puis, une approche très différente en termes de détermination de la politique monétaire. Powell a insisté ce soir à de nombreuses reprises sur le fait que les décisions dépendront des données économiques. Ceci correspond à une absence de forward guidance. En revanche, la BCE fait tout le contraire en introduisant la state-dependent forward guidance. Celle-ci implique que les données n’auront pas d’impact sur l’orientation de la politique monétaire aussi longtemps que l’inflation n’a pas suffisamment et durablement convergé vers l’objectif d’inflation.
La ‘data dependency’ de la Fed s’explique par une croissance nominale qui reste assez satisfaisante. La politique monétaire de la BCE qui est indépendante des données à court terme reflète une croissance réelle qui ralentit plus que prévu et une inflation qui reste trop faible. La BCE est donc plus préoccupée que la Fed.