L'euro fort inquiète la BCE

Ulrike Kastens, DWS

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La politique monétaire reste inchangée, mais la volonté affichée par la banque d'ajuster tous ses instruments de politique monétaire en cas de besoin subsiste.

La Banque centrale européenne (BCE) ne surprend plus beaucoup les investisseurs. La politique monétaire reste inchangée, mais la volonté affichée par la banque d'ajuster tous ses instruments de politique monétaire en cas de besoin subsiste. Ce qui est nouveau, cependant, c'est l'inclusion du taux de change dans la déclaration introductive, signe évident de la préoccupation de la banque centrale. Bien que le taux de change ne soit pas visé par la BCE, comme la présidente Lagarde l'a souligné à plusieurs reprises, l'effet modérateur de l'euro sur l'inflation à moyen terme est suivi de près. Comme on s'attend déjà à ce que l'objectif d'inflation ne soit pas atteint, une appréciation significative de l'euro n'est bien sûr pas la bienvenue.

Aucune indication n'a été donnée quant à une augmentation de l'assouplissement quantitatif (QE), mais la présidente de la BCE a clairement indiqué que l'ensemble de l'enveloppe du programme d'achat d'urgence en cas de pandémie (PEPP) sera pleinement utilisé. Bien que la BCE soit un peu plus optimiste quant aux perspectives économiques – les prévisions de croissance du PIB ont été revues à la hausse pour la première fois depuis longtemps – nous prévoyons toujours une reprise économique difficile dans les prochains mois dans la zone euro. La BCE a également souligné que l'incertitude restera très élevée. Nous maintenons donc notre analyse selon laquelle la BCE ne pourra pas éviter une nouvelle augmentation du PEPP, éventuellement avant la fin de cette année. La BCE restera très expansionniste pendant longtemps encore. Pour dire les choses simplement, son travail n'est pas encore terminé.

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