L'évolution des bénéfices a dépassé les attentes dans toutes les régions, tant dans le secteur financier que dans l'économie réelle.
Cette année, nous avons conservé – et continuons de conserver – une vue positive sur les marchés du crédit. Cela a été motivé par notre scénario macroéconomique d’une reprise robuste et soutenue de la croissance mondiale alors que les économies se normalisent après le déploiement des vaccins. La reprise bénéficie également du soutien des politiques monétaires et fiscales. La croissance mondiale devrait ainsi dépasser sa tendance pré-Covid. Il est également important de noter que nous constatons cette reprise macroéconomique au niveau des entreprises. Cela se traduit par des résultats d’entreprise impressionnants et une amélioration des fondamentaux de crédit dans toutes les régions et tous les secteurs, ce qui renforce notre conviction d’être investis sur les marchés du crédit.
Dans cet environnement, les segments à haut rendement peuvent surperformer et donner lieu à une compression des spreads. Le high-yield devraient en bénéficier alors que les secteurs les plus durement touchés par la pandémie continuent à se redresser. Cela étant, nous pensons également que la dette subordonnée financière offre des opportunités compte tenu des fondamentaux solides du secteur bancaire et de la résilience des bénéfices tout au long de la pandémie.
En ce qui concerne les bénéfices des entreprises, les entreprises américaines investment grade ont connu une saison record de publication des résultats au deuxième trimestre 2021, avec environ 85% d’entre elles dépassant les anticipations. Les entreprises ont connu un net rebond de leur chiffre d’affaires et de leurs bénéfices par rapport au deuxième trimestre 2020, ceux-ci étant, en moyenne, désormais également nettement supérieurs à leurs niveaux d’avant la crise (deuxième trimestre 2019). La reprise a été menée par les secteurs cycliques, notamment l’énergie, les matériaux, l’automobile et l’industrie, qui ont enregistré les plus fortes améliorations d’une année sur l’autre. Du point de vue du profil de crédit, l’amélioration des bénéfices, combinée à la poursuite d’une gestion prudente du bilan, en particulier dans les secteurs les plus touchés par la pandémie, a entraîné une baisse de l’endettement net. Alors que les bénéfices sont appelés à se normaliser davantage au cours des prochains trimestres et vu le maintien d’une gestion rigoureuse du bilan face à l’incertitude entourant les variants du Covid, nous nous attendons à ce que l’endettement continue de baisser.
En Europe, les fondamentaux ont continué de se redresser pour les émetteurs non financiers, avec un endettement également en baisse en début d’année. Dans les secteurs cycliques, la forte demande et les prix élevés ont contribué à une augmentation des bénéfices, qui sont passés au-dessus des niveaux d’avant la crise. Les entreprises ont généralement relevé ou maintenu leurs prévisions financières pour l’année en cours, confirmant ainsi leur propre confiance dans les perspectives. Bien que les rachats d’actions soient appelés à se multiplier, ils seront financés par la trésorerie disponible plutôt que par de nouveaux emprunts. Par conséquent, nous nous attendons également à une poursuite du désendettement au cours des prochains trimestres dans un contexte favorable en Europe.
Comme mentionné précédemment, nous préférons la dette subordonnée financière, où le deuxième trimestre s’est avéré être un autre bon trimestre pour les banques, dépassant une nouvelle fois les anticipations du marché. Cela a été généralement tiré par de meilleurs revenus dans les différentes divisions du marché des capitaux, en particulier le trading d’actions et les fusions-acquisitions, tandis que les provisions pour créances douteuses ont continué à baisser. Fait important pour les fondamentaux financiers, les ratios de fonds propres sont restés solides et ne se sont pas détériorés pendant la pandémie.
Dans l’ensemble, l'évolution des bénéfices a dépassé les attentes dans toutes les régions et tous les secteurs, tant dans le secteur financier que dans l'économie réelle. Cette évolution vient confirmer notre vue fondamentale positive sur les obligations d'entreprises fondée sur notre scénario macroéconomique. Alors que l’environnement macroéconomique continue de se redresser, nous nous attendons à ce que les marchés du crédit continuent d’offrir de belles perspectives et nous sommes positionnés en conséquence.