- Le secrétaire d'Etat américain a annoncé la signature prochaine d'une dizaine d'accords et des progrès dans les discussions avec la Chine.
- En Europe, les pays de l'OTAN, à l’exception l'Espagne, se sont engagés à augmenter leurs budgets de défense à 5% du PIB.
- Le Japon affiche une expansion des indices PMI, contrastant avec les indicateurs PMI européens décevants, particulièrement en France où les tensions politiques persistent après l'échec du conclave sur les retraites.
Malgré l’intervention américaine en Iran, le marché a gardé son sang-froid cette semaine, la riposte de l’Iran sur une base américaine au Qatar ayant été interprétée comme une réponse de façade, puis la signature d’un cessez-le-feu a confirmé cette analyse. Toutefois, des inquiétudes subsistent à moyen terme concernant le délai avant que l'Iran ne se dote de la bombe nucléaire.
L'attention s'est déplacée vers les discussions commerciales et le budget américain. Le secrétaire d’Etat, M. Lutnick, a dévoilé la signature prochaine d'une dizaine d'accords, avec des progrès du côté de la Chine, matérialisés par un texte reconnaissant les compromis en cours. Néanmoins, le manque de précisions et la difficulté à respecter la date butoir du 09/07 posent problème sur l’ensemble des contreparties. Concernant le budget, la «revenge tax» de l’article 899 pourrait être abandonnée en échange de l'exemption des entreprises américaines de l’impôt minimal mondial par les pays du G7, ce qui dissiperait certaines incertitudes.
En Europe, les pays de l'OTAN, à l’exception de l'Espagne, se sont engagés à augmenter leurs budgets de défense à 5% du PIB d’ici à 2035. Dans ce sillage, l'Allemagne vise une augmentation des dépenses militaires à 3,5% du PIB dès la fin 2025.
Les attentes IFO indiquent une amélioration de l'activité économique, atteignant 90,7 au lieu des 89,9 prévus. Toutefois, les indicateurs PMI européens sont décevants, avec un composite à 50,2 contre 50,4 attendus, notamment en France, où les tensions politiques perdurent après l’échec du conclave sur les retraites, entraînant une baisse du PMI manufacturier à 47,8, en dessous des 49,8 escomptés.
A l'inverse, le Japon affiche une expansion des indices PMI avec un composite à 51,4 contre 50,2 en mai, grâce à la reprise du secteur manufacturier. Aux Etats-Unis, les indices PMI dépassent les attentes avec un composite à 52,8 versus 52,1, malgré une légère décélération comparée à 53 en mai. Les nouvelles commandes dans le secteur manufacturier sont dynamiques, alimentées par l'accumulation de stocks durant la trêve commerciale de 90 jours.
L'impact des droits de douane tarde à se manifester sur l'inflation américaine, comme l'a souligné Jerome Powell. Des divergences émergent au sein de la Fed avant la fin de son mandat en 2026: l’actuel gouverneur de la Fed et membre du FOMC, Christopher Waller, également successeur potentiel de Jerome Powell, plaide pour un taux neutre proche de 3% et suggère une réduction des taux dès juillet. Il est soutenu par la vice-présidente Michelle Bowman. Donald Trump a enfoncé le clou en envisageant de révéler le nom du futur président de la Fed, espérant affaiblir Jerome Powell dont la position reste majoritaire.
Ce climat a favorisé les actifs risqués, entraîné la baisse des taux américains et du pétrole, malgré les incertitudes persistantes liées à l'échéance du 9 juillet. Nous continuons à privilégier une approche prudente vis-à-vis des actions et de la duration, avec une préférence pour le portage.