Les marchés actions poursuivent leur progression

Steven Bell, BMO Global Asset Management

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Quoi qu'il arrive avec le Brexit, les données actuelles montrent que l'économie mondiale s'est redressée.

Suite au programme de relance européen plus important que prévu, le gouvernement allemand a dépassé les attentes avec une relance budgétaire un tiers plus importante que ce que le marché avait anticipé. En outre, la Banque centrale européenne a également dépassé les prévisions en augmentant son programme d'achat d'actifs en cas de pandémie en le rallongeant et en promettant de réinvestir dans les obligations arrivant à échéance. Et même si cela ne changera vraisemblablement pas les perspectives de l'économie européenne, les taux d'intérêt en Europe étant déjà incroyablement bas, cela démontre que la récente décision de la Cour constitutionnelle allemande ne les inquiète pas.

L'optimisme augmente, mais la situation
au Royaume-Uni reste préoccupante.

Concernant le virus, il semble que la situation soit relativement calme en Europe. Les sorties de confinement ne produisent, pour l'instant, pas de deuxièmes vagues, juste quelques ondulations. Les données montrent une reprise économique notable. Il reste encore beaucoup de chemin à parcourir, mais l'optimisme est de mise. Il n'y a qu'un seul pays en Europe où les choses sont un peu plus sombres, c'est le Royaume-Uni. Les scientifiques semblent penser que leurs conseils ne sont pas suivis et les tensions augmentent. Et bien que le taux de mortalité élevé au Royaume-Uni puisse être attribué à certaines décisions douteuses prises en mars au nom de la protection du NHS (abandonner les tests de masse et, pire encore, renvoyer les patients âgés dans des maisons de soins sans les tester pour le virus), c'était il y a deux mois. La non diminution actuelle du nombre de cas reste un mystère.

Dans la course aux élections présidentielles américaines,
Joe Biden vient de prendre la tête du marché des paris.
Espoir pour Boris

Tout n'est cependant pas perdu pour Boris. Les résultats des premiers essais sur l'homme du vaccin de l'Institut Jenner d'Oxford doivent être publiés d'ici peu. Le Royaume-Uni a commandé 100 millions de doses, les Etats-Unis en veulent 400 millions. Les attentes sont grandes, notamment après que le Dr Fauci - le très respecté immunologiste américain - a déclaré que nous pourrions disposer d'un vaccin d'ici novembre ou décembre. Et, bien sûr, il y a les élections du 3 novembre. Biden vient de prendre la tête du marché des paris. Avec la perspective d'un «clean sweep» démocrate (président, Chambre et Congrès), les experts parlent d'une phase très négative pour le marché. Même si, comme l'histoire nous le montre, les événements politiques sont traditionnellement difficiles à prévoir.

Même le Brexit avance

Il y a quelques semaines encore, nous semblions nous diriger vers une rupture des pourparlers avec des récriminations de toutes parts. Mais Boris ne veut pas de dispute, et l'UE non plus. La Grande-Bretagne a cédé du terrain sur l'Irlande du Nord, et l'UE reconnaît que ses exigences en matière de poisson sont totalement inacceptables. Pour ce qui est de l'égalité des chances, le Royaume-Uni espère pouvoir opter pour un comité mixte à l'image de celui du Canada. Il reste encore beaucoup de chemin à parcourir, mais Boris et l'UE-27 veulent un accord et la musique d'ambiance a changé.

Les données actuelles montrent
que l'économie mondiale s'est redressée.
Probables secondes vagues

Quoi qu'il arrive avec le Brexit, les données actuelles montrent que l'économie mondiale s'est redressée, et bien que des secondes vagues semblent probables au Royaume-Uni et aux Etats-Unis, non aidées par les difficultés de distanciation sociale dans les manifestations, elles n'ont été, à ce jour, que des ondulations en Chine, dans une grande partie de l'Asie et en Europe.

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