En raison de tickets d’entrée élevés, le Private Equity est réservé à ce jour exclusivement aux grands investisseurs institutionnels tels que les assurances, les fonds de pension ou encore les fonds souverains. Mais la plateforme digitale d’investissement privatemarket.io a changé la donne et offre cette classe d’actif aux petits investisseurs qualifiés. «La plateforme propose une infrastructure unique qui permet aux acteurs de la gestion de fortune d’avoir un accès simplifié aux produits de private equity. Par le biais de fonds privés et de co-investissements, les banques privées, gérants indépendants ou encore family offices peuvent souscrire à cette classe d’actifs avec un investissement minimum de CHF 150'000», explique Loïc Engelhard, CEO de Privatemarket. Le principe est simple: la startup agrège les souscriptions de ses clients pour leur donner accès aux plus prestigieux fonds de Private Equity. .

Cette plateforme de nature ingénieuriale est une solution B to B qui s’intègre dans les petites banques privées. «Nous collaborons aussi avec des family office. Pour survivre dans la révolution de la finance, ces petites structures doivent faire partie de la transformation digitale», explique Loïc Engelhard. L’investisseur peut ainsi rapidement s’informer et investir dans du Private Equity, en bénéficiant d’une gestion administrative et réglementaire intégrée et automatisée. «Nous permettons aux banques d’offrir un accès plus vaste à leurs clients tout en gardant les avoirs sous gestion chez elles mais en nous transférant le risque de crédit», poursuit-il.

A noter que Privatemarket n’est pas un fonds de fonds. «Nous donnons un accès direct à des fonds tels que Blackstone, Carlyle…grâce à notre structure d’investissement qui permet d’agréger des tickets de 150’000 dans une fenêtre de temps de 3 mois sur un même produit», précise le CEO. Ainsi, les fonds sont toujours levés sur une période définie.

Le Private Equity étant une classe d’actifs peu liquide, Privatemarket.io vise à créer une liquidité supplémentaire en deux temps. «Tout d’abord nous offrons sur le marché primaire une vaste gamme de private equity, private debt et private real estate par la réduction du ticket d’entrée. L’avantage à terme de cette plateforme réside dans le fait que la croissance du volume de transactions améliorera la liquidité de la classe d’actifs, en permettant à nos clients de négocier leurs parts sur le marché secondaire. Nous aimerions également offrir de la liquidité sur le marché secondaire en créant un réseau de dealers qui rachèteraient les parts vendues par nos clients sur le marché secondaire», explique le CEO.

Le retour moyen de ce type d’investissements se situe entre 14% et 16%. Pour les fonds du quartile supérieur, il atteint 18% à 23%: «Nous reportons les frais du manager de 2% plus 20% de portage et nous ne chargeons seulement 1% de frais transactionnel décroissant en fonction du volume».

Le Private Equity sera-t-il bientôt disponible pour les clients Retail? «Oui, D’ici 5 à 10 ans», répond Loïc Engelhard qui travaille déjà avec des banques virtuelles comme Revolut ou Twint où la classe d’actifs aura sa part dans un portefeuille Retail.  A condition toutefois que les investisseurs aient une bonne compréhension du produit et des risques associés.